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Bio Equitable en France - Le Moulin des Moines certifie ses sachets de farines et sons de blé

Le groupe Moulin Meckert-Diemer, pionnier du bio, s’engage dans le label Bio Equitable en France en certifiant toutes ses farines et autres sons de blé sous marque Le Moulin des Moines, soit trente-trois références.

Le prix de vente conseillé de la farine de blé complète T150 sur meule de pierre, estampillée Bio Equitable en France, s’élève à 2,50 € le sachet de 1 kg.
© Le Moulin des Moines

« Depuis toujours, le groupe Moulin Meckert-Diemer, précurseur alsacien de la bio, privilégie l’agriculture française et locale. C’est donc tout naturellement que nous avons fait le choix de labelliser toutes nos farines de blé (et sons de blé) Bio Equitable en France. Cela montre clairement notre ADN : valorisation de l’agriculture biologique, paysanne et sociale, vertueuse pour la santé de notre territoire et pour les consommateurs », explique Christophe de Saint Pierre, directeur commercial du Moulin des Moines, dans un communiqué du 16 octobre. A partir du 15 novembre, les rayons de leur réseau de magasins spécialisés vont progressivement proposer aux consommateurs les nouveaux paquets de farines et sons de blé de la marque Le Moulin des Moines, estampillés du label Bio Equitable en France. « Il s’agit pour nous de renforcer l’image du bio en lui ajoutant une notion d’équité », précise le dirigeant. 

Une farine labellisée sans surcoût pour le consommateur

« Nous avons pris des engagements auprès de nos organismes stockeurs, adhérents de l’association Bio Equitable en France, pour valoriser le travail de leurs producteurs et nous apposons un logo supplémentaire sur un produit existant, sans augmentation de prix pour le consommateur. Dans les faits, nous avons comprimé nos marges pour absorber les coûts de labellisation », affirme Christophe de Saint Pierre. A titre d’exemple, le prix de vente conseillé de la farine de blé complète T150 sur meule de pierre, estampillée Bio Equitable en France, s’élève à 2,50 € le sachet de 1 kg.

Dans un premier temps, seuls les farines et sons de blé en petits conditionnements (du 500 g au 5 kg), soit ceux visibles par le consommateur, seront porteurs du logo Bio Equitable en France. Si l’expérience est concluante, les sacs de 25 kg et le vrac de farine et de son de blé, à destination de l’alimentation humaine voire de la nutrition animale, suivront le mouvement. Le Moulin des Moines envisage même, en cas de succès, d’étendre la labellisation sur des produits à base d’autres matières premières comme l’épeautre ou le sarrasin

« Un bilan sur cette labellisation Bio Equitable France sera de fait effectué en début d’année 2025, pour évaluer son impact en termes de volume et de chiffre d’affaires sur le client direct (magasins spécialisés) et sur l’appréciation des consommateurs finaux », indique le directeur commercial.

Une farine qui garantit une juste rémunération à l’agriculteur

Les 43 groupements de producteurs et 61 entreprises (transformateurs et distributeurs) de la bio, adhérents de l’association Bio Equitable en France, construisent des filières françaises, équitables et durables. Le label, dont le cahier des charges est contrôlé chaque année par des organismes indépendants, garantit aux consommateurs une rémunération juste des producteurs et l’existence de relations durables entre les différentes parties prenantes. 

« Nous sommes liés à l’organisme stockeur et ses producteurs par un engagement triennal en termes d’achat de matières premières et de prix payé à l’agriculteur », déclare Christophe de Saint Pierre. Le prix de marché est complété par une prime, qui « prend en compte toute la chaîne [de coûts] du champ à l’assiette pour que chacune et chacun vive de son travail » et « permet d’investir dans des outils de production », précise le communiqué. Ce label garantit la « valorisation des pratiques agroécologiques et de l’agriculture biologique ainsi que la préservation de la biodiversité permettant de s’adapter au changement climatique », peut-on lire.

« Il nous revient de faire en sorte de garantir un prix et un volume pour que l’agriculteur vive de son travail, en assurant un débouché croissant à sa production via le renforcement de l’image du bio et de la notion d’équité auprès du consommateur », insiste le directeur commercial.

Une campagne de communication à la clef

« Pour toucher le consommateur, nous allons développer dans les prochaines semaines une visibilité en magasin grâce à l’installation de stop rayon*. Un plan média à destination de la sphère professionnelle est également prévu pour informer les magasins spécialisés sur la labellisation Bio Equitable en France de nos farines et sons », détaille Christophe de Saint Pierre. Ce dernier sera étendu aux consommateurs durant le premier semestre 2024, via les magazines grand public et les newsletters des magasins spécialisés.

Cette campagne de communication sur la notion d’équité a pour objectif de relancer l’intérêt des consommateurs pour les produits bio. « La filière bio se porte mal depuis trois ans. Le marché est orienté à la baisse depuis 2021, une première après des décennies de croissance. La stratégie d’"une bio pour tous" a bien fonctionné jusqu’à l’apparition de la Covid-19 et la contraction des revenus, puis l’inflation, consécutive à la guerre en Ukraine, qui a érodé le budget alimentaire », analyse le dirigeant. Si le secteur du bio est encore en crise en 2023, le directeur commercial du Moulin des Moines espère que 2024 voit « la fin du tunnel ».

* Le stop rayon, en papier ou en PVC, est disposé dans le linéaire pour signaler une nouveauté produit, une promotion ou une opération spéciale.

Lire aussi : "Le bio pour tous plus équitable, selon l'Agence Bio"

Le groupe Moulin Meckert-Diemer, « le référent meunier de la transformation des grains bio »

Le groupe Moulin Meckert-Diemer est le précurseur de l’alimentation biologique. Dès 1970, avec la création de la marque Le Moulin des Moines, il fait partie des premières minoteries à transformer des céréales issues de l’agriculture biologique, en remettant notamment l’épeautre et le petit épeautre au goût du jour en organisant de nouvelles filières d’approvisionnement.

Aujourd’hui, l’épeautre demeure la première céréale écrasée par le groupe Moulin Meckert-Diemer, entreprise 100 % familiale et 100 % bio, installée au cœur de la campagne alsacienne. Il représente environ 50 % des écrasements annuellement, suivi par le blé tendre (près de 30 %). Les autres grains transformés sont le petit épeautre, l’orge, le seigle, l’avoine, le sarrasin, le riz, le kamut, la lentille...

La capacité maximale d’écrasement du moulin, en comptabilisant les productions sur cylindres (pour les farines ultra blanches, de la T45 à la T65) et sur meule (farines complètes, de la T70 à la T150), s’élève à 100 t par 24 heures. « Aujourd’hui, ce sont entre 4 000 q et 5 000 q de grains qui sont transformés par an, ce qui nous laisse un potentiel de développement conséquent », temporise Christophe de Saint Pierre, le directeur commercial du Moulin des Moines.

Si le chiffre d’affaires du Moulin des Moines s’élève à 19,5 M€ en 2022, celui de groupe Moulin Meckert-Diemer, qui fédère une dizaine de sociétés (Alsace Biscuits, Jus Nature, Celtique...), atteint 60 M€ l’année dernière. Des résultats similaires sont attendus pour 2023, selon le directeur commercial.

Sa clientèle se compose de 5 000 clients, qui se répartissent entre magasins spécialisés, industriels, GMS (grandes et moyenne surfaces), CHR (cafés, hôtels et restaurants) et collectivités, auxquels il faut ajouter un site de e-commerce.

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