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Bilans céréales françaises – Les exportations vers les pays tiers revues à la hausse par FranceAgriMer

FranceAgriMer a revu à la baisse les stocks nationaux de blé tendre de fin campagne 2023/2024 entre septembre et octobre, passant de 2,918 Mt à 2,768 Mt. Les réserves grimpent en orges et se stabilisent en maïs.

© hunt-er-Pixabay

Lors d'une visioconférence le 11 octobre 2023 présentant les bilans céréaliers hexagonaux, lorganisme public FranceAgriMer (FAM) a revu à la hausse ses prévisions d’exportations de blé tendre, de blé dur, d'orges et de maïs vers les pays hors UE entre septembre et octobre.

En blé tendre, les ventes vers les nations hors UE passent de 9,5 à 9,8 Mt d'un mois sur l'autre. Ceci en raison du dynamisme de la demande chinoise mais aussi de l'Afrique Subsaharienne. Les expéditions vers l’UE se sont effritées en revanche, passant de 7,539 Mt à 7,326 Mt mensuellement, compte tenu de la moindre compétitivité des origines hexagonales en direction des pays du Bénélux et de l'Espagne. « La concurrence internationale est forte, spécialement celle émanant de la mer Noire (...) Les Pays-Bas ont fortement réduit leurs achats, tout comme les Espagnols, de 13% entre 2022 et 2023 concernant ces derniers, conséquence de la compétitivité des blés ukrainiens », commente Adèle Dridi, chargée d’études économiques céréales de FAM.

Sur le marché intérieur français, peu de changements sont constatés. On notera tout de même une révision à la hausse de la consommation de la nutrition animale locale par FAM de 150 000 t, à 4,6 Mt. Celle de la meunerie est inchangée.

Essentiellement du fait du relèvement des exportations hexagonales, les stocks de fin de campagne commerciale 2023/2024 sont abaissés de 150 000 t d’un mois sur l’autre par FAM, à 2,718 Mt (2,544 Mt en 2022/2023).

En orges, les ventes françaises aux pays hors UE sont relevées de 200 000 t par FAM entre septembre et octobre, à 3,1 Mt. Les opérateurs restent optimistes quant à la demande chinoise, justifient les experts de FAM. En revanche, elles régressent vers les destinations européennes, passant de 3,598 Mt à 3,333 Mt. Les importateurs de l'UE préfèrent se tourner vers le maïs actuellement. Les réserves hexagonales de fin de campagne grimpent de presque 400 000 t, à 1,661 Mt, justifié en partie par la révision à la hausse de la collecte de 200 000 t, à 11,426 Mt. Sur le marché intérieur, la consommation du secteur de l'alimentation animale se stabilise mensuellement à 1,1 Mt. FAM alerte néanmoins sur une baisse de la consommation française de céréales dites secondaires. Par exemple, celle de triticale décroche de 12,5% entre 2022/2023 et 2023/2024. 

Bonne récolte confirmée en maïs, des besoins de séchage espérés comme faibles

En maïs, les exportations vers les pays tiers sont revues en progression de 50 000 t d’un mois sur l’autre, à 350 000 t. Celles vers l’UE sont stables à 3,432 Mt. Le reste du bilan change peu, si ce n’est la consommation des fabricants d’aliments pour animaux (FAB), qui passe de 2,45 Mt à 2,55 Mt, compte tenu de la bonne compétitivité actuelle de la graine jaune en formulation. Les stocks de fin de campagne se stabilisent à 1,641 Mt (1,656 Mt en 2022/2023). « La récolte s'annonce prometteuse, avec des rendements élevés. Les taux d'humidité sont bas, engendrant des besoins de séchage réduits », annonce Abir Mahajba, cheffe de projet Céré’Obs de FAM.

Du côté du blé dur, les stocks de fin de campagne progressent de 23 000 t entre septembre et octobre selon FAM, à 137 000 t. Ceci en raison du repli des expéditions hexagonales vers l’UE de 35 000 t sur la période, à 725 000 t. La compétitivité turque, notamment vers la destination italienne, est bien entendu à l’origine de ce constat. En revanche, l’export vers pays tiers est relevé de 10 000 t, à 110 000 t. « Des affaires ont été conclues vers le Maroc et la Mauritanie », commente Adèle Dridi.

 

La France réduit sa dépendance aux importations de sarrasin, annonce FranceAgriMer

FranceAgriMer (FAM) a profité de la visioconférence du 11 octobre 2023 réservé à la presse, destinée à présenter ses bilans céréaliers français, pour faire le point sur la situation du marché national du sarrasin. Il en ressort une baisse de la dépendance hexagonale envers les importations, compte tenu de la hausse de la production via l'augmentation des assolements, passant de 31 000 ha à 44 000 ha entre 2019/2020 et 2022/2023, d'après l'organisme public. Dans le détail, la collecte nationale passe de 12 000 t à 27 000 t sur la période, la consommation de la meunerie de 19 000 t à 23 000 t, provoquant un repli des besoins d'approvisionnements extérieurs en proportion de la collecte, qui passent de 58% à 37%, d'après les données de FAM. Les stocks grimpent de 13 000 t lors des quatre dernières années, à 33 000 t, permettant d'assurer davantage de besoins en cas d'accident climatique. Environ 39% de la production française 2022/2023 de sarrasin est bio, rappelle l'organisme public.

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