Bière et pain

L’artisanat brassicole renaît en France. Des fermes aux pubs, des unités fleurissent un peu partout dans l’Hexagone. Alors que certaines n’ont qu’une portée locale, d’autres se voient distribuer à l’échelle nationale. Et, si l’on en croit les représentants des malteries Soufflet, ce n’est qu’un début. Ce secteur propose une production de proximité véhiculant de surcroît les valeurs du fait maison. Des critères plébiscités aujourd’hui par le grand public. Dans ce contexte, les malteurs pourraient être tentés d’aider les apprentis brasseurs à s’installer. De leur proposer des unités clefs en main et des produits formatés, comme la meunerie l’a fait pour les boulangers. Une éventualité qui semble difficile à imaginer cette fois, puisque ce serait justement l’uniformisation de la saveur du demi qui aurait, entre autres, permis la résurgence de cette activité. Ces bières cherchent à surprendre avec des goûts plus marqués et des saveurs inhabituelles, en y ajoutant par exemple des épices. Couleur, mousse, effervescence… sont autant de paramètres sur lesquels les maîtres brasseurs peuvent exprimer leur créativité. Opter pour la bière de sa région ou chercher celle qui flattera le mieux son palais, au consommateur de choisir. Vu la vitesse d’expansion du secteur – 50 installations sont planifiées entre la fin 2013 et le début 2014 –, on ne serait pas étonné que la télé nous propose, sous peu, d’élire la meilleure brasserie de France !