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Baisse des fabrications d’aliments composés en août pour cause d’épizooties

Les tonnages d’aliments composés produits par les coopératives et autres industriels de l’alimentation animale française ont reculé sur le mois d’août, d’un an sur l’autre. Grippe aviaire et dermatose nodulaire contagieuse pénalisent les élevages en France et dans l’Union européenne.

Graphique sur la production française d'aliments composés.
Au niveau régional, la situation est contrastée pour le mois d’août 2025. Les volumes d’aliments composés produits s’affichent à -3,7 % en Bretagne -3,7 % dans le Sud-Ouest, -0,5 % dans le Centre-Ouest (- 0,5,%), -1,7 % dans le Grand Est (- 1,7%), mais +1,3 % dans le Grand Nord et +5,6 % dans le Sud-Est.
© LCA NA et Snia

Si la production française d’aliments composés sur les deux premiers mois de la campagne 2025-2026 est en progression de 0,5 % par rapport à la même période de 2024-2025 (à 3,079 Mt), les fabrications du mois d’août 2025 sont en retrait de 1,2 % en glissement annuel (à 1,481 Mt), selon la dernière note de conjoncture de La Coopération agricole Nutrition animale (LCA NA) et du Syndicat national des industriels de l'alimentation animale (Snia). Il faut dire que les épizooties prennent de l’essor, en France comme dans l’Union européenne.

Lire aussi : Alimentation animale : la production mondiale a progressé de 16,7 Mt en 2024

En volailles, les volumes sont en nette baisse

Les tonnages d’aliments composés pour volailles, produits sur les deux premiers mois de la campagne 2025-2026, sont en repli d’un an sur l’autre, avec -1,1 % sur juillet-août 2025 (à 1,319 Mt). Cette baisse des fabrications s’accentue au mois d’août, avec -3,8 % en glissement annuel (à 0,633 Mt).

La grippe aviaire en recrudescence en France et en Europe

Le nombre de cas de grippe aviaire est de fait anormalement élevé pour un début de saison, s’inquiètent les agences de santé. « En élevage, on compte [au 1er août] 56 foyers dans 10 pays européens, notamment la Pologne, l’Espagne et l’Allemagne, contre 31 foyers dans 9 pays un an plus tôt [, rapporte la plateforme ESA].  L’ensemble du territoire métropolitain est passé mercredi 22 octobre, au niveau de risque élevé en matière d’influenza aviaire hautement pathogène. Depuis le 10 octobre, cinq foyers ont été confirmés dans des élevages en Vendée, en Loire-Atlantique, dans le Lot-et-Garonne et dans le Cher », rapporte Les Marchés by Réussir.

En bovins, la croissance des tonnages s’amoindrit

Le volume d’aliments composés pour bovins, produits sur les deux premiers mois de la campagne 2025-2026, sont en hausse d’un an sur l’autre, avec +5 ,5 % sur juillet-août 2025 (à 0,658 Mt). Cependant, cette croissance des fabrications ralentit au mois d’août, avec seulement +4,4 % en glissement annuel (à 0,318 Mt).

Lire aussi : Quelle conséquence de la hausse de la part des aliments pour bovins en Bretagne sur les incorporations de céréales ?

Il faut dire que l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), dont le premier cas en France a été confirmé le 29 juin en Savoie, prend de l’ampleur, ce qui risque de pénaliser les fabrications d’aliments pour bovins des prochains mois. « Un nouveau DNC a été confirmé dans le Jura, portant le nombre total de cas de dermatose nodulaire bovine contagieuse à 90 foyers au 23 octobre 2025 sur l'ensemble de la France avec 60 élevages concernés », rapporte le site portail de Reussir SA.

En porcins, les fabrications continuent de décroître

Le volume d’aliments composés pour porcins, produits sur les deux premiers mois de la campagne 2025-2026, sont en net repli d’un an sur l’autre, avec -3,7 % sur juillet-août 2025 (à 0,681 Mt). Cependant, cette baisse des fabrications s’accélère au mois d’août, avec -4,8 % en glissement annuel (à 0,329 Mt).

Lire aussi : Acides aminés : quel impact des taxes antidumping pour la nutrition animale européenne ?

Pour rappel, l'enquête antidumping visant les produits à base de porc en provenance de l’Union européenne, lancée par les autorités chinoises en juin 2024, est toujours en cours. La décision finale de Pékin est attendue pour la fin d'année 2025. Selon « les données sur les importations chinoises du mois de septembre », la Chine « a importé 80 000 tonnes de porc ce mois, soit 20 000 tonnes en moins qu’en septembre 2024 », rapporte Les Marchés by Réussir. Dans ce contexte, les Pays-Bas, comme la France et l’Allemagne, sont pénalisés par la perte du débouché chinois, avec des prix du porc en chute libre depuis le pic estival. 

Lire aussi : La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

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