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Alimentation du bétail - Elevage
Quelle baisse de la production européenne d’aliments pour animaux en 2022 ?

La Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac) a communiqué ses estimations pour la production européenne d’aliments pour animaux en 2022.

© Yanne Boloh

Aucun espoir de redressement ne se profile d’ici la fin de l’année : sous la conjonction des épizooties qui frappent l’UE avicole (influenza aviaire) comme porcine (fièvre porcine africaine) et de l’impact de la crise ukrainienne, la Fefac estime que la fabrication d’aliments pour animaux dans l’UE sera en retrait d’au moins 5 Mt à 145 Mt en 2022, un repli donc de 3,5%. Tous les principaux producteurs sont en retrait, de -1,5% à -8,8% la France anticipant de son côté -6%. Seuls quelques pays parviennent à maintenir leur production a peu près stable : Pologne (toujours portée par sa croissance en volailles), Pays Baltes, Irlande, Bulgarie et Slovénie.

Toutes les espèces à la peine

Le secteur porcin est le plus impacté par la baisse avec une prévision à -5,6% en raison de la décapitalisation des cheptels liés à la situation économique (augmentation des couts de production, retard dans l’augmentation des prix de vente) et à la situation sanitaire (surtout en Pologne et en Roumanie). La situation est particulièrement critique en Belgique (-11%), au Danemark (-9%) et en Allemagne (-8%).

Du côté des volailles, la baisse devrait atteindre -3,4%. L’impact de l’influenza aviaire a été particulièrement sévère en France mais aussi en Belgique, en Italie et en Hongrie. Face à l’augmentation du coût de l’énergie, certains éleveurs sont par ailleurs réticents à remettre en place de nouvelles bandes ce qui pourrait freiner l’offre. La concurrence ukrainienne sans taxe à l’entrée de l’UE durant l’été a par ailleurs pesé. Enfin, pour les segments premium (bio et free range), les éleveurs européens ont du mal à se positionner commercialement dans le contexte inflationiste.

La vache laitière un peu moins impactée

Les aliments pour bovins sont moins perturbés avec -1,3% par rapport à 2021, mais le risque de décapitalisation est bien réel sous le double impact des contraintes règlementaires sur l’environnement comme en Belgique et aux Pays-Bas et de l’explosion des couts de production.

Enfin, la récolte européenne de maïs, en repli de 19%, va probablement inciter de nombreux fabricants d’aliments à switcher vers le blé fourrager.

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