Alors, Pac ou pas Pac ?
Après des années de préparation, de débats, de réflexion, de maturation, c’est finalement bien d’une Pac affaiblie dont héritent les Européens, si l’on en croit les syndicats du secteur agricole français. Une politique qui a perdu son ambition première, son fondement même : celle d’une vision commune des enjeux agricoles et agroalimentaires ainsi que des moyens, autres que financiers, à mettre en œuvre pour y parvenir. Selon les observateurs, elle laisserait aux états membres une grande liberté dans l’utilisation des fonds européens, permettant quasiment à chacun d’eux de mener sa propre politique agricole. à l’heure où les rangs des eurosceptiques ne font que grossir dans la population, sur fond de crise économique, cette évolution n’est-elle pas finalement un bon reflet de notre société ? Mais cette renationalisation risque de faire naître de nouvelles distorsions de concurrence entre les différents pays… au risque d’exacerber les récriminations à l’encontre de l’Union européenne ou au contraire de redonner l’envie d’avancer avec plus d’unité.