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Dijon Céréales acquiert la biscuiterie Mistral

La biscuiterie Mistral, installée à Semur-en-Auxois (Côte-d’Or), est dorénavant la propriété du groupe coopératif Dijon Céréales, basé à Longvic (Côte-d’Or).

Une sixième boutique Mistral devrait voir le jour à Beaune au printemps 2024.
© Dijon Céréales

« Le groupe Dijon Céréales est engagé, depuis 2018, au capital de la biscuiterie Mistral (Semur-en-Auxois). Ce partenariat s’ouvre sur une nouvelle page puisque, depuis le 26 juillet 2023, l’entreprise est devenue filiale à 100 % de notre groupe coopératif », indique Dijon Céréales dans un communiqué diffusé le 11 septembre.

Mistral, qui s’inscrit dans le pôle Distribution du groupe Dijon Céréales piloté par Simon Bilbot, va être dirigé par Fabrice Bassard, par ailleurs directeur général de Planète Pain, filiale du groupe Dijon Céréales à Saint-Vit. En tant que directeur opérationnel et managérial, il sera accompagné pendant plusieurs mois de Benoît Chauvel, propriétaire et dirigeant de la biscuiterie depuis 2016, « pour assurer la transition de façon harmonieuse », précise Dijon Céréales.

Des ambitions multiples

« Mistral s’est beaucoup transformé ces dernières années. L’outil de production a été modernisé, notre gamme a largement évolué avec des innovations comme les madeleines coquille depuis 2022. Cinq boutiques ont été ouvertes en région [à Semur-en-Auxois, Auxerre, Quétigny, Dijon et Besançon, NDLR]. Cette mutation, portée par toutes les équipes, a redonné des fondamentaux solides à Mistral que Dijon Céréales, de part son empreinte régionale, pourra amplifier », explique Benoît Chauvel.

De fait, Dijon Céréales compte « ouvrir le capital [de la biscuiterie Mistral] aux autres coopératives de l’Alliance BFC* pour assoir encore plus la dimension régionale de Mistral », « labelliser des produits par la marque régionale Nous Autrement », « poursuivre la collaboration avec (...) les collectivités, les comités d’entreprises ou la grande distribution régionale », ouvrir « une nouvelle boutique (...) pour le printemps 2024 à Beaune » et « mettre en valeur de façon spécifique les produits Mistral dans les magasins Gamm vert » du groupe coopératif. Et Simon Bilbot d’ajouter : « Nous regardons aussi du côté de l’international, la réputation du savoir-faire pâtissier-biscuitier français est porteuse ! ».  

Une PME en plein développement

Installé à Semur-en-Auxois, le site de production de la biscuiterie Mistral (3 000 m2, 46 collaborateurs, 3 lignes de production) possède une capacité de transformation annuelle de 300 t de farine, sachant que cette matière première ne représente que 25 % des pâtes jaunes composées notamment de beurre et d’œufs.

Si la biscuiterie a transformé 110 t de farine en 2022, ce sont 120 t qui devraient être utilisées en 2023 et 150 t en 2024, avec comme objectif de progresser régulièrement pour atteindre la capacité maximale de production. Et Christophe Richardot, directeur général du groupe Dijon Céréales et de l’Alliance BFC, de préciser : « Dijon Céréales n’envisage pas d’agrandir l’usine existante ou de construire un deuxième site à moyen terme ».

La farine consommée est exclusivement issue de blé conventionnel, produit localement par les agriculteurs adhérents de Dijon Céréales. « Les recettes de Mistral répondent à notre approche en termes de débouchés locaux des produits agricoles régionaux comme les blés et la farine, le beurre ou les œufs, en phase avec notre stratégie de relocalisation de l’alimentation », commente Christophe Richardot.

L’offre de la biscuiterie Mistral, qui a généré un chiffre d’affaires de 7,5 M€ en 2022, se compose de 28 références, allant du fameux Chocobeurs (madeleine longue enrobée de chocolat, créée en 1982), des mini quatre-quarts fourrés aux fruits et au cacao (lancés en 1998), des madeleines coquille pur beurre, au thé matcha ou à la cannelle (commercialisées en 2021) et des Margotines (gâteau moelleux au goût légèrement vanillé, nature ou au cacao, au cœur fondant fruité ou chocolaté, lancé en 2023). « Dijon Céréales entend en priorité élargir la gamme de madeleine coquille », précise Christophe Richardot.

Une stratégie de contrôle de l’aval de la filière

L’acquisition de la biscuiterie Mistral relève d’une stratégie de « rapprochement du groupe coopératif agricole vers le consommateur et de captation de débouchés locaux », explique Christophe Richardot.

Un schéma déjà vu ces dernières années à travers la reprise des réseaux boulangeries Atelier du boulanger (à Dijon) et Fournil de l’Aubes’pain (dans le Châtillonnais, région au nord de la Côte-d’Or) mais également par l’acquisition en 2019 de Coquy (producteur d’œufs du Doubs, consommateur de céréales et de protéines régionales) par le groupe coopératif Terre Comtoise (avec 72 % du capital) et dans lequel Bourgogne du Sud et Dijon Céréales, dans le cadre de l’Alliance BFC, ont pris des participations (à hauteur de 14 % chacun).

* Alliance BFC : union des coopératives Dijon Céréales, Bourgogne du Sud et Terre comtoise, qui mutualisent leurs compétences, outils et moyens afin d’apporter des solutions à leurs 12 000 adhérents agriculteurs, éleveurs, céréaliers ou viticulteurs.

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