Aller au contenu principal

Céréales et oléoprotéagineux bio - Une consommation au creux de la vague ?

  Fin janvier 2023, le marché des matières premières bio reste très peu actif, avec des prix orientés vers la baisse.

Espèce nécessitant un décorticage coûteux, le grand épeautre est pourtant prisée par l'alimentation humaine bio.
© Réussir SA

Le recul de la consommation, lié à l’inflation, mais aussi aux déréférencements de produits par les GMS, freine les réapprovisionnements.

En alimentation animale, les utilisations toutes céréales sont estimées en recul de 19 % par rapport à l’an dernier (à fin décembre 2022, selon FranceAgriMer) : le secteur reste très touché par la grippe aviaire conjuguée à la crise inflationniste.

Baisse généralisée des cours dans un contexte de repli des utilisations

Dans ce contexte, difficile aussi pour les opérateurs bio de faire répercuter les hausses auprès des distributeurs. Le salon Biofach de Nuremberg (Allemagne), du 14 au 17 février, pourrait apporter un peu d’oxygène au marché, avec un regain d’intérêt en réapprovisionnement de la part des pays du nord de l’Union européenne.

Le grand épeautre, un marché de niche cyclique

Certaines espèces ressentent plus fortement le repli de la consommation. C’est le cas, par exemple, du grand épeautre, représentant environ une collecte française de plus 20 000 tonnes, en hausse en 2022. Ce marché de niche très cyclique, réactif à l’arrivée de volumes supplémentaires, est particulièrement encombré cette année dans l’Hexagone, ainsi qu’en Allemagne, notre débouché traditionnel. Espèce nécessitant un décorticage coûteux, cette céréale, pourtant prisée en bio, affiche un niveau de prix élevé, en baisse cependant, mais sans acheteurs. D’où la réduction des emblavements décidée pour la campagne en cours.

Le tournesol affiche également un marché en panne, avec un recul des prix, affectant moins la qualité oléique.

Quant au tourteau de soja, ses cours reculent aussi, sous l’effet conjugué d’une baisse des utilisations et d’une hausse des offres à l’importation.

Les plus lus

Prix du blé : un marché attendu très lourd en 2025-2026, qui risque de peser sur les cours

Pour Maxence Devillers, analyste agriculture chez Argus Media, il faut s’attendre à un bilan français de blé tendre…

Philippe Heusele, secrétaire général et Éric Thirouin, président de l'AGPB, lors de la conférence de presse de rentrée le 16 septembre 2025
Prix du blé : les producteurs demandent une revalorisation des prix d’intervention

Lors de la conférence de presse de rentrée de l’AGPB le 16 septembre, les représentants de la profession ont fait part de leur…

Champ de céréales aux environs de Mateur, Tunisie en avril 2025
Moisson 2025 en Afrique du Nord : malgré la progression de la production de céréales, une hausse des importations à prévoir en 2025-2026

En Algérie, en Égypte, au Maroc et en Tunisie, la production de blé et d’orge devrait progresser de 12 % en 2025-2026. En…

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Champ de maïs, Isère, août 2025.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché peu actif avant la rentrée

Le marché des grains bio tourne au ralenti en cette fin août. 

Poulets autour d'une mangeoire, plaine de granulés.
Acides aminés : quel impact des taxes antidumping pour la nutrition animale européenne ?

Les taxes antidumping, mises en place par l’Union européenne sur certains nutriments comme la lysine, la valine et le chlorure…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne