Céréales et oléoprotéagineux bio : un marché à plusieurs vitesses
Face à un marché du blé tendre meunier bio à deux facettes, avec des acheteurs visant à restaurer leurs marges, et des vendeurs opportunistes, la tendance des prix est baissière sur les périodes de soudure, frisant les 410 €/t.
Face à un marché du blé tendre meunier bio à deux facettes, avec des acheteurs visant à restaurer leurs marges, et des vendeurs opportunistes, la tendance des prix est baissière sur les périodes de soudure, frisant les 410 €/t.
Soucieux de soutenir leurs agriculteurs par des prix rémunérateurs, pour assurer la durabilité de la filière bio, les organismes stockeurs français freinent cependant cette déprime tarifaire, en maintenant des contrats pluriannuels à des prix supérieurs au bas de la fourchette. D’où une évolution du marché bio à plusieurs vitesses. En céréales fourragères, le manque de disponibilité en blé notamment génère des courants d’importation de l’est de l’UE, mais les disponibilités semblent se tarir, générant l’intérêt d’acheteurs des voisins européens pour la marchandise française. La fermeté des cours reflète ce regain de tension, même si des affaires à des niveaux inférieurs se pratiquent en dégagement, dans un marché couvert. À noter un sursaut d’intérêt pour l’orge de mouture et un raffermissement du maïs.
Une récolte de sarrasin catastrophique dans l’Est
En sarrasin, au regard d’une récolte très hétérogène, plutôt correcte dans l’Ouest, mais catastrophique dans l’Est avec près de 40 % des surfaces non collectées au 5 octobre – date finale de la moisson – où les risques de contamination au prosulfocarbe sont élevés, la disponibilité en grains est difficile à mesurer, faute de suivi officiel. Cette opacité engendre une fourchette de prix élargie en origine française, sur ce marché très concurrencé par l’importation.
Une qualité très hétérogène en orge de brasserie
En orge brassicole, la demande se tasse, et les prix s’adaptent aux variations de qualité. En soja alimentation humaine, les négociations sont en cours sur cette période charnière entre 2025 et 2026 afin de maintenir les prix d’objectif, pour des graines de bonne qualité cette année. En alimentation animale, l’activité reprend en origine française. Quant aux semis d’automne bio, ils ont été réalisés globalement dans de bonnes conditions.
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