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Grandes cultures bio
Céréales et oléoprotéagineux bio : l’alimentation animale fait face à une offre chère et rare

Le marché de l’alimentation animal, habituellement calme en début février, s'approvisionne en céréales fourragères, en maïs et en sources de protéines.
© Pixabay

Alors que très peu d’affaires se réalisent en blé meunier bio, les opérateurs étant couverts, le marché de l’alimentation animal bio s’active. Habituellement calme, ce début février enregistre un regain des achats en céréales fourragères, maïs et sources de protéines. Face à la pression des prix ces derniers mois en origine France, mais aussi limités sur l’importation, les fabricants d’aliments ont eu tendance à l’attentisme. Aujourd’hui, ils sont contraints de revenir aux approvisionnements. Or les déclassements en conventionnel à des prix attractifs des grains en 2e année de conversion (C2) – autorisés à 25 % dans les formules – et les besoins des pays du nord/nord-est de l’Union européenne, confrontés à une baisse des offres d’importation hors Europe, ont resserré l’offre sur le marché français, entraînant une nouvelle tension sur les cours des matières premières.


Contexte très inhabituel

Cette situation exceptionnelle – accentuée par l’arrivée de nouveaux acteurs en bio – perturbe le marché bio des céréales et protéagineux, qui continue pourtant à progresser. Comme indicateur, la synthèse mensuelle de FranceAgriMer, établie à la fin du mois de décembre 2021, enregistre une hausse de 4 % des utilisations en blé tendre bio par rapport à la campagne précédente (+6 % en meunerie, -2 % en alimentation animale), avec des importations en recul de 47 %. En maïs, à fin décembre, les utilisations augmentent de 7 %, en triticale de 17 %, en orge de 6 %, en soja pour l’alimentation animale de 177 %. Seules les ventes de pois et féveroles baissent de 10 %, sachant que cette protéine redevient compétitive face au soja – graines et tourteaux – qui flambe faute de disponibilités à l’importation. Dans ce contexte inédit, malgré une collecte de céréales bio en hausse de 30 %, les prix restent tendus. Pour la filière animale bio, la difficulté reste à répercuter ces hausses sur les différents maillons, jusqu’aux distributeurs, sans trop plomber le consommateur bio.

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