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Tenir le cap malgré la crise laitière

Dans un contexte laitier difficile où les perspectives de prix tardent à revenir, la coopérative Sodiaal qui réunissait, vendredi dernier, ses producteurs du Nord Massif central, veut tenir bon.

Jérôme Aubert, président de la section Nord-Massif central et Laurent Duplomb, président de la région Massif central.
Jérôme Aubert, président de la section Nord-Massif central et Laurent Duplomb, président de la région Massif central.
© S. Chatenet

La section Nord-Massif central de la coopérative Sodiaal Union qui est l’une des trois sections qui composent la région Massif central a convié, vendredi dernier, ses producteurs de lait à Bromont-Lamothe. À l’ordre du jour : le bilan d’une année laitière 2015 difficile et des perspectives pour 2016 qui ne sont guère plus réjouissantes, comme l’indique Laurent Duplomb, président de la région Massif central de la coopérative : « La suppression des quotas a eu pour résultat une augmentation des volumes produits par les pays du nord de l’Europe, ce qui entraîne aujourd’hui une chute des cours. Le phénomène a été amplifié par un embargo russe qui se poursuit et une consommation chinoise en berne ».
La surproduction couplée à une baisse de la consommation a logiquement entraîné un repli significatif des cours et par ricochet une chute vertigineuse des prix payés aux producteurs. Ainsi, en 2014, si Sodiaal payait le lait en moyenne 365 euros/1 000 L, en 2015, le paiement est tombé à 305-310 euros/1 000 L. Pour 2016, il devrait s’établir à 280-290 euros/1 000 L.

À quand l’éclaircie ?
Autant dire qu’il faudra encore attendre pour bénéficier d’une embellie. « On se retrouve à l’heure actuelle avec des stocks importants de fromages bas de gamme (cheddar, emmental), de poudres de lait et de lait de consommation ; cette situation joue aussi sur les prix », explique Laurent Duplomb.
Pour soutenir aux mieux ses producteurs dans ce contexte difficile, Sodiaal a signé la charte de valeur, initiée par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), avec la plupart de ses partenaires commerciaux essentiellement des GMS. « Le problème c’est que les volumes impactés par la charte (vendus sous marques ou en GMS) ne correspondent qu’à 40 % des 5 milliards de litres de lait collectés par la coopérative. Les 40 % restants sont écoulés au sein de la restauration hors foyer où l’on subit une énorme concurrence des pays étrangers ; les élus doivent comprendre que l’on doit mettre des produits français en RHF ! Et c’est un dossier qui avance très lentement. Les 20 % restants sont des excédents vendus aux cotations mondiales », précise Laurent Duplomb.

Ristourne aux sociétaires
En interne, la coopérative devrait proposer lors de son assemblée générale, prévue pour le 15 juin prochain, une ristourne de 3,50 euros/1 000 L aux adhérents de Sodiaal Union, dont 2,50 euros/1 000 L en numéraire, ce qui représente 12 millions d’euros redistribués, et 1 euro/1 000 L capitalisé.
La coopérative entend par ailleurs expérimenter un contrat de marges garanties pour les producteurs. Une démarche qui sera conduite sur 3 ans auprès de 10 producteurs dont 3 se trouvent en Haute-Loire.

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