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Bio15
Si les fermes bio se maintiennent, encore faut-il conforter les débouchés

Le bio ne se vend pas tout seul : l’association multiplie les actions pour structurer les filières, mieux les faire connaître et les impliquer, notamment sur la restauration hors-foyer, locale. 

Restauration collective, collectif d’éleveurs et environnement : trois ateliers de réflexion ouverts (voir ci-dessous). 
© Renaud Saint-André

Bio 15 est toujours administré par une co-présidence. Mais en l’absence de Noémie Richart, souffrante, Simon Lacalmontie a présidé seul l’assemblée générale  de l’association de producteurs et  distributeurs bio du Cantal, mardi 11 février à Thiézac. 

Les chiffres encourageants de la bio

La réunion  s’est ouverte sur des chiffres encourageants, présentés par l’animateur de l’association, Yann Grangeon : malgré une baisse globale des exploitations, celles en agriculture biologique se maintiennent, ce qui augmente mécaniquement le pourcentage de fermes bio dans le département. Avec 110 adhérents, Bio15 compte encore une prédominance en élevages bovins allaitants et laitiers, mais aussi une diversification notable vers les légumes et les céréales. 

En chiffres Le bio, dans le Cantal c’est :  23 850 ha (7 % de la SAU) ; 386 fermes engagées (soit 8,3 % des exploitations). 

À cet égard, en 2024, des journées  techniques avaient justement pour thème le maraîchage, en partenariat avec la chambre d’agriculture du  Cantal et sur les céréales, avec le département du Lot. La promotion du “manger bio et local” était au cœur de toutes les actions, avec un événement par trimestre, dont la foire écobio d’Aurillac sur le thème de l’eau. La communication s’est renforcée, notamment auprès du public scolaire et de la restauration collective. 

Adopter le #bioréflexe 

Quant à la carte des bonnes adresses bio du Cantal, tirée à 5 000 exemplaires, elle a été rééditée, démontrant la volonté de mise en réseau  des adhérents. Au niveau national,  l’alimentation bio est mise en avant avec la campagne #bioréflexe, visible à la télévision et sur YouTube et par de l’affichage dans les grandes villes. Localement, Bio15 a activement pris part à la réflexion sur le Projet alimentaire territorial (PAT) de l’agglomération d’Aurillac, organisant des rencontres entre fournisseurs et acheteurs.  

À l’issue, un collectif de maraîchers s’est même formé pour assurer un approvisionnement diversifié et sans rupture des cantines locales. De quoi rassurer le Crous qui s’est également montré intéressé par cette démarche. Pour 2025, Bio15 a déjà programmé plusieurs rendez-vous, en partenariat avec la Chambre d’agriculture, notamment des journées laitières bio les 27 février et 18 mars, respectivement au lycée Louis-Mallet de Saint-Flour et au lycée Pompidou d’Aurillac - deux établissements adhérents à Bio15 - pour évoquer les débouchés, avec des acteurs de la filière. Cette année verra aussi s’ouvrir une réflexion, les 26 et 27 mars, sur le stockage des céréales, suite à la fermeture des silos d’Agribio dans le Puy-de-Dôme.  

Vers une agriculture biologique plus collaborative
À travers trois ateliers participatifs, les adhérents - essentiellement producteurs et quelques  distributeurs - se sont exprimés. Yann Grangeon, mis à disposition de Bio 15 par la Chambre d’agriculture, a réalisé une synthèse des réflexions.
Restauration hors domicile 
L’accompagnement pour l’approvisionnement en restauration hors domicile est un axe stratégique fort. Les difficultés de regroupement des produits, de stockage et de logistique ont été identifiées comme autant d’obstacles. La création de structures collectives de producteurs et d’outils de  gestion des commandes sont  présentés comme des pistes à  creuser. La Chambre d’agriculture et des partenaires pour le transport pourraient être sollicités pour  élargir ces initiatives à d’autres produits et producteurs. 
Dynamiques dans l’élevage 
Le deuxième atelier a mis en avant le besoin de faire émerger des dynamiques dans l’élevage et de soutenir des collectifs, comme cela se fait déjà pour les productions végétales. La coopération entre Bio 15 et les structures coopératives est jugée essentielle pour assurer un contrôle efficace de la loi Egalim et pour garantir une continuité dans les contrats en restauration hors domicile. La création d’une filière cantalienne, comme celle du veau rosé, est également  envisagée pour renforcer l’économie locale. Parmi les partenaires cités, on trouve Altitude, Sodiaal, Biolait, ainsi que les collectivités locales. 
Réseau environnemental 
Enfin, en écho à l’un des thèmes centraux abordés lors de l’AG,  il est soumis l’idée d’un réseau entre agriculteurs et associations  environnementales. L’objectif serait alors de faire émerger des enjeux communs et de renforcer la démarche locale en soulignant l’interdépendance entre la préservation de l’environnement et l’agriculture biologique. Les actions proposées incluent l’organisation de soirées d’échanges, ainsi que des journées techniques sur la  gestion de la biodiversité dans les fermes. Des premières graines ont été semées lors de l’assemblée générale avec l’intervention du Cen  (Conservatoire des espaces  naturels), de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et du CPIE de Haute-Auvergne (Centre permanent d’initiatives à l’environnement).  

Contact Bio15 : Yann Grangeon, Chambre d’agriculture, au 04 71 45 56 34 ou au  07 89 29 69 58 ; courriel : yann.grangeon@ cantal.chambagri.fr      

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