Quelques détails à régler avant de s’attaquer au verdissement
Parlement européen et Conseil sont en train de finaliser, au niveau technique, les premiers accords partiels conclus le 26 mars sur la future Pac. Mais pour les eurodéputés certains points sont encore ouverts à la discussion, alors que les États membres estiment que le sujet est clos. Une fois cette étape passée, les pourparlers pourront s’atteler au plus gros morceau de la négociation : l’architecture verte.
Réunis le 12 avril en comité spécial Agriculture, les experts agricoles des États membres ont globalement salué l’accord politique partiel trouvé fin mars lors du fameux « super trilogue » avec le Parlement européen par la présidence portugaise du Conseil. Celle-ci espère maintenant qu’un accord définitif pourra être finalisé d’ici fin mai, même s’il reste beaucoup de travail avant d’y parvenir.
Mais, comme depuis le début de ces négociations, le Parlement européen ne voit pas les choses exactement de la même manière. Lors de la réunion de la commission de l’Agriculture du Parlement européen le 14 avril, son président Norbert Lins a certes reconnu que « certains progrès ont été réalisés » et ce super trilogue avait permis « de donner un nouveau souffle aux négociations » après des mois de « janvier et février au cours desquels il ne s’est pas passé grand-chose ». Mais il a averti que « les principaux sujets de la prochaine réforme doivent encore être traités », citant entre autres les éco-régimes, le plafonnement des paiements, les montants des soutiens redistributifs. Et même sur les points ayant fait l’objet d’un premier compromis, le Parlement considère que du travail doit encore être mené.