Coopérative d'utilisation de matériel
Pourquoi la Cuma des Hauts-de-Cère "franchit un nouveau cap"?
En six ans, la Cuma a grandi à pas de géant : 25 adhérents, 595000 € de matériels, un bâtiment de 320000 € et une centrale photovoltaïque de 150000 € qui viennent d’être officiellement inaugurés.
En six ans, la Cuma a grandi à pas de géant : 25 adhérents, 595000 € de matériels, un bâtiment de 320000 € et une centrale photovoltaïque de 150000 € qui viennent d’être officiellement inaugurés.
La Cuma dans ses murs
Réunis vendredi 5 septembre, adhérents, élus et partenaires ont répondu nombreux à l’invitation de la Cuma des Hauts de Cère. “Nous voulions organiser un moment convivial avec tous nos partenaires afin de vous remercier et de vous présenter notre travail. Apparemment c’était une bonne idée”, a souligné son président, Guillaume Verneyre en présentant à un public venu nombreux le bâtiment flambant neuf, installé sur la zone d’activités de Thiézac.
Créée officiellement le 9 février 2018, après une première réunion le 12 janvier, la Cuma est née d’une initiative lancée à l’automne 2017 en mairie de Thiézac. Douze agriculteurs étaient alors à l’origine de cette aventure collective. L’adhésion s’est élargie au fil des ans, jusqu’aux deux communes de Thiézac et Saint-Clément. La structure compte aujourd’hui 25 membres.
Développement spectaculaire de la Cuma
Le développement a été rapide : de 1500€ de chiffre d’affaires en 2018, la Cuma est passée à 12000€ en 2019, puis 75000€ aujourd’hui et un prévisionnel de près de 100000€.
L’investissement collectif a plus que jamais du sens, quand on voit les coûts démesurés de la mécanisation”, Guillaume Verneyre, président de la Cuma des Hauts-de-Cère.
Au-delà des chiffres, l’engagement humain est aussi mis en avant. Plus de 1500 heures d’autoconstruction ont été assurées par 16 des 25 adhérents, épaulés par d’autres bénévoles. L’imposant bâtiment, “achevé en moins de huit mois entre le premier coup de tronçonneuse préparatoire et l’arrivée du matériel à l’automne 2024”, accueille désormais salle de réunion, atelier, espaces de stockage et même une partie des locaux louée à un artisan.
Avec d'autres Cuma
“Encore une fois, c’est gagnant-gagnant et assez valorisant de dépanner des voisins”, a expliqué le président. Signe d’une stratégie ouverte, la Cuma a multiplié les coopérations : achat d’une pelle en co-propriété avec la Cuma du Val de Cère, utilisation d’une bétaillère et d’un semoir via des adhésions aux Cuma voisines (Bouscailloux et Val de Cère), etc.
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Une banque de travail a également été instaurée pour échanger des services entre exploitations. Guillaume Verneyre a aussi évoqué la possibilité, à terme, d’embaucher un salarié. Un chauffeur qui aurait aussi pour mission l’entretien de la trentaine d’outils qui constitue le parc de matériel, avec notamment une pelle avec grapin-coupeur, un tracteur de pente, un valet de ferme... en plus de tout ce qui est nécessaire à la fenaison, ou l’épandage, des longues remorques à fourrage, etc.
Fière de son logo et de ses couleurs, la Cuma des Hauts de Cère revendique aujourd’hui une identité. “On peut se féliciter du chemin parcouru. On peut peut-être pour une fois s’applaudir pour le travail réalisé”, a conclu le président, avant de convier l’assemblée à une visite des installations, suivi d’un repas partagé.
La Cuma a investi 1M€ en huit ans !
Depuis sa création, 595 000 € HT ont été engagés en matériels, financés à hauteur de 245 000 € par la Région via le Feader et le Conseil départemental, soit environ 40 %. S’ajoutent 320 000 € HT pour le nouveau bâtiment, avec 85 000 € de soutiens publics, ainsi qu’une centrale photovoltaïque de 150 000 € pour en faciliter l’amortissement. Le tout a été financé grâce au Crédit Agricole et à la Banque Populaire.