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Malgré le confinement « la filière bovine se porte globalement bien »

L'inteeprofession Bétail et viande (Interbev) a dressé en fin de semaine dernière un état des lieux de la situation, maillon par maillon. « De façon globale, la filière bovine se porte bien en cette fin de première semaine de confinement. Des difficultés plus importantes émergent pour les petits ruminants », relève Interbev. La problématique principale, qui touche l’ensemble des maillons, porte désormais sur la disponibilité de la main d’œuvre.

© PO

Elevage
Dans la filiere bovine, les flux en vif et en gras ne connaissent pas de perturbation. Au contraire, en fin de semaine dernière, les volumes abattus ont augmente par rapport a la meme semaine de 2019.
Les professionnels de la filiere ovine travaillent de leur côté collectivement pour mettre en avant l’agneau français en cette periode de preparation de Paques. La filiere chevreau a ecrit au ministre de l’Agriculture pour demander des aides au stockage pour les abatteurs et des aides a l’engraissement.
L’equarrissage fonctionne normalement. L’absenteisme inherent a toutes les industries se stabilise et reste faible. La difficulte liee aux stocks de farines C1 (qui ne sont plus récupérées par les cimenteries) reste un enjeu important pour la continuite de l’activite.
Actes vétérinaires
Concernant la priorisation de certains actes veterinaires, l’Ordre des veterinaires a pris position en attendant les directives du ministere de l’Agriculture. Le consensus professionnel a dresse la liste suivante des actes devant etre differes : les visites sanitaires obligatoires, les bilans sanitaires (BSE) et protocoles de soins, les visites de suivi (reproduction, mammites, qualite du lait, parage, parasitisme, diarrhees neonatales, alimentations, batiments...), les prophylaxies non urgentes (point qui fait débat).  Concernant les actes ne pouvant etre differes, l’Ordre preconise la prise en compte de trois elements : le risque sanitaire, la prise en compte du bien-etre animal ainsi que l’impact economique sur l’exploitation. Autrement dit, les eleveurs peuvent faire valoir l’impact economique sur leur exploitation pour demander a ce que certains actes ne soient pas differes.

Marchés aux bestiaux ouverts
En lien avec les abattages dynamiques en bovins, le negoce d’animaux gras ne connaissait pas de difficulte en fin de semaine dernière. Les marches aux bestiaux peuvent rester ouverts a condition de faire respecter les mesures barriere pour limiter la propagation du virus. Le 20 mars, la moitie des marches annonçaient qu’ils seraient ouverts cette semaine (23 au 29 mars).
Export
Les exports de vifs continuent a se maintenir sur l’Italie comme sur l’Espagne. La problematique principale reste la main d’œuvre du transport. Les exports vers l’Algerie continuent egalement. Les bateaux prevus avant le confinement sont maintenus, soit environ 5 000 tetes, dont les envois sont etales jusqu’en semaine 14. En revanche la Tunisie peut etre consideree comme fermee de fait.

Abattage-decoupe
Sur les quatre premiers jours de la semaine dernière, les abattages sont restés dynamiques, en hausse d’environ 6,4 % par rapport a la moyenne des trois semaines precedentes, et de 5,6 % par rapport a la meme semaine de 2019. Toutefois, les difficultes de main d’œuvre commencent a etre sensibles, en particulier dans la region Grand-Est, la plus touchee par le virus et où les salaries font face a une quarantaine renforcee par mesure de precaution apres avoir cotoyes des cas confirmes.
Ailleurs sur le territoire, les prestations d’abattage fonctionnent globalement bien. Par ailleurs, les rares cas d’abattoirs totalement fermes ne couvrent qu’un tres tres faible tonnage de viande. Par ailleurs, les entreprises de preparation de viande-ingredient et fabrication de plats cuisines font etat d’importantes commandes pour les conserves et les sauces comportant des viandes, en anticipation d’achats importants dans les semaines a venir sur ces types de produits.
Marche exterieur
Apres deux semaines de tres forte progression, la demande italienne de viande bovine est revenue a des niveaux plus habituels, mais reste dynamique. Les consommateurs italiens continent d’effectuer d’importants achats en GMS et en boucherie, et on ne releve pas de probleme majeurs de personnel qui freinerait la decoupe de viande. La demande reste forte pour les muscles de la cuisse a destination de la GMS. Cette demande compense la baisse de la demande de dehanche (filet, faux-filet, cote-entrecote), destinee a la RHD italienne. Les marches grec et surtout allemand confirment également leur dynamisme pour la viande française.


Distribution
Contrairement a ce qui etait anticipe mercredi, l’activite boucherie ne rencontre pas le contrecoup attendu apres les importants achats du debut de semaine. Le bœuf en particulier continue de connaître un succes important. Les secteurs de la restauration collective toujours en fonctionnement (sante, medico-social, penitentiaire, armees, soit environ 12 % du total de la RHD) font face a la forte reduction du fonctionnement des distributeurs grossistes. Pour le moment, ils ont pu puiser dans les stocks de la restauration scolaire mais craignent des difficultes d’approvisionnement dans la semaine a venir.
Au niveau de la viande ovine, face a l’inquietude d’une deconsommation de l’agneau Pascal, les enseignent deploient des modeles de decoupe visant a proposer des portions plus petites et qui s’ecoulent plus facilement aupres des consommateurs.



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