Race salers
L’offre génétique salers sur un plateau
Le groupe Altitude organise une vente de taureaux reproducteurs salers le jeudi 4 septembre à 19 heures au centre de Monthély à Naucelles. Durant deux jours, six élevages ouvriront leurs portes.
Le groupe Altitude organise une vente de taureaux reproducteurs salers le jeudi 4 septembre à 19 heures au centre de Monthély à Naucelles. Durant deux jours, six élevages ouvriront leurs portes.

La salers s'adapte au rythme de l'éleveur
Chez Denis Delpirou, “ce n’est pas compliqué !” Tout son troupeau salers est à l’herbe. L’éleveur des Prés verts a le goût des choses simples, et profite de ses 172 hectares entre Lavigerie et Dienne sur trois zones d’estives pour nourrir ses 60 mères en race pure, ses 50 génisses et quatre taureaux. “Je vais au plus simple pour me libérer du temps”, confirme celui qui est aussi le maire de Lavigerie depuis 2020, après avoir siégé au conseil municipal pendant deux décennies.
“L’ancien élu a arrêté pour des problèmes de santé et personne ne voulait prendre la suite. On a vite fait le tour des 100 habitants et aucun ne souhaitait être rattaché à la commune voisine. Donc je me suis lancé. Je peux laisser ma place l’année prochaine, mais pas à n’importe qui ! C’est très intéressant, ça fait voir autre chose. Là, ce n’est pas une charge physique, mais plutôt mentale."
Mon système de travail doit s’adapter à mes fonctions municipales et au milieu où je vis”, Denis Delpirou, éleveur et maire de Lavigerie.
Un emploi du temps bien chargé pour l’éleveur, qui a repris seul l’exploitation de ses parents en EARL en 2003, après avoir passé quelques années en Gaec. Et comme eux, il a choisi de s’investir dans l’excellence de la race acajou. Adhérent à l’union de coopératives Altitude pour commercialiser ses animaux, au Herd-book salers et au contrôle de croissance, il valorise quelques bêtes en label rouge pour la boucherie, “mais très peu. Je préfère la reproduction”.
Le système salers chez Delpirou
Les vêlages ont lieu l’hiver -“on essaye de les grouper” -, et les saillies à partir de février. Adepte de l’insémination artificielle, Denis Delpirou se rappelle de son taureau Cantal, qui a “marqué mon élevage. Il a été repéré par l’UALC par rapport à ses performances et a servi à l’insémination jusqu’à l’international”. En 2024, les chiffres de Bovins croissance font ressortir 13% de veaux nés d’IA (13,5 au niveau national) et un âge moyen au premier vêlage de 33 mois (35,3 pour la moyenne nationale).
“Le fait d’être connecté me permet d’avoir toutes mes données comparées avec le reste des cheptels. Elles ont moins de valeur si je ne sais pas ce qu’il se passe ailleurs. J’ai des repères pour savoir comment je me positionne par rapport aux moyennes raciales.” “On cherche des gens connectés pour comparer les données techniques”, expose Catherine Entraygues, responsable développement de la zone Auvergne au Groupe Altitude.
Une mine d’informations qui sert également à Mathis Isserte, marchand de bestiaux et technico-commercial chez Altitude depuis deux ans, en remplacement de Bruno Puech sur la zone Murat-Planèze-Puy-de-Dôme : “On peut échanger avec d’autres éleveurs qui ont besoin d’acheter des reproducteurs. Les données sont réunies sur un catalogue” et pour promouvoir la vente, des vidéos ont été tournées chez les éleveurs.
Rusticité de la salers en zone de montagne
L’an dernier, Denis Delpirou avait déjà mis des reproducteurs à la vente avec un résultat mitigé : “Peu de monde” sur l’exploitation et six génisses vendues. “J’avais quand même trouvé preneur pour un bourret dans l’hiver via Mathis”, nuance l’agriculteur. Cette année, le format est différent et la position excentrée de Lavigerie par rapport à la ville préfecture ne devrait plus être un inconvénient : “Je vais rassembler les animaux autour de la ferme” et la présence de techniciens sera un atout supplémentaire pour attirer les acheteurs potentiels qui viendront également d’autres départements, Altitude ayant sollicité les syndicats de race de Haute-Loire, du Puy-de-Dôme...
L’EARL des Prés verts mettra ainsi en évidence “la rusticité de la salers en zone de montagne” en présentant un taureau de 18 mois et six génisses pleines. Un “choix personnel” de Denis Delpirou qui conserve les meilleurs éléments représentatifs de la race : la rusticité, le caractère et les qualités maternelles. “Je fais mon tri et ce que je ne garde pas, je le mets à la vente.” Rendez-vous donc le 4 septembre pour le découvrir.

TAUREAUX : Liste des mâles à la vente du 4 septembre: Gaec de Sazergues: 7869, né le 03/01/2023, fils d’Icare 8483, né le 12/12/2023, fils de Jaguar ; 8516, né le 02/01/2024, fils de Ricky PR. Gaec reconnu Trin - 3725: né le 04/04/2024, fils de Passeparto ; 6189, né le 22/01/2024, fils de Philou. SCEA Castelnoël - 0175 : né le 30/11/2023, fils de Lorenzo ; 2420, né le 27/12/2021, fils d’Icare.