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L’INAO donne son feu vert pour le vin Saint-Pourçain !

C’est une avancée considérable pour les viticulteurs saint-pourcinois. L’adoption d’un nouveau cahier des charges encadré par l’INAO devrait être actée d’ici la fin de l’année.

À quelques jours de la prochaine récolte, c’est une année précoce qui s’annonce avec un nouveau millésime, de qualité, espéré par les viticulteurs de Saint-Pourçain, et, à condition que la météo épargne les parcelles les prochaines semaines. C’est dans ce contexte, plutôt prometteur, que le syndicat des viticulteurs s’est réuni au sein de la salle polyvalente du petit village de Fourilles pour tenir son assemblée générale annuelle.

Jean-Michel Ferrier, le président fonde beaucoup d’espoir dans les prochaines vendanges : « Un vin qui sera, j’en suis sûr, très bon. Pourquoi ne le serait-il pas ! À l’instar des vins que nous avons dégusté lors du dernier concours de St-Pourçain-sur-Sioule et qui ont fait l’unanimité ».

« Malgré la Covid-19, la vie continue, la vigne continue »

C’est par ces mots d’espoir que le président Ferrier a évoqué l’un des grands dossiers qu’a été la venue du président de la commission d’enquête de l’INAO, Philippe Coste. Une entrevue redoutée par Jean-Michel Ferrier : « je le connais depuis longtemps. Il est également président de l’AOC Minervois, membre du comité national de l’INAO depuis 1995 et c’est quelqu’un de très pragmatique avec qui nous avons pu conclure un accord historique, presque aussi important que notre accession à l’AOC. Certes, il y aura des exploitations qui resteront impactées mais si nous n’avions pas touché ce cahier des charges, les conséquences auraient été tout autre, surtout à partir de 2025 ». Des efforts seront encore à faire mais le bilan est déjà concluant comme le confirme Jean-Michel Ferrier :  « Nous aurons 158 ha à restructurer en 25 ans, c’est inévitable mais en contrepartie nous sauvons 160 ha de la restructuration à court terme. Des parcelles qui garderont leur potentiel de production. C’est bien ça l’enjeu du cahier des charges, au delà de l’évolution des cépages ou des possibilités d’irrigation ». Des vignerons convaincus et reconnaissants du travail accompli qui ont voté à l’unanimité ce nouveau cahier des charges. Ce dernier qui ne pourra cependant pas s’appliquer à la prochaine récolte : « Le chemin est encore long au niveau administratif. Le dossier doit être présenté en session nationale et voté ainsi qu’un passage par différents ministères mais le décret officiel devrait être signé d’ici la fin de l’année. « Je suis confiant et heureux de ce résultat. La patience et le collectif de l’appellation ont aidé » complète Jean-Michel Ferrier. À l’ordre du jour des prochains conseils d’administration, l’écriture de l’IGP du Bourbonnais.

Une notoriété grandissante

L’image du vin de Saint-Pourçain est aussi l’une des priorités du syndicat : « Sa notoriété est grandissante et nous sommes en train de redonner des lettres de noblesse au Saint-Pourçain. L’édition du concours des vins de l’année 2019 m’a d’ailleurs éclairé dans ce sens. À avoir trop souvent la tête dans les vignes, on ne mesure pas forcément la qualité et l’attrait des vins. Notre participation à la soirée Auvergne, lors du salon de l’agriculture, a été significative. À table, nous avons pu remarquer la présence exclusive des vins de Saint-Pourçain ! ».

L’installation de jeunes viticulteurs

L’espoir du syndicat passe aussi par l’installation de jeunes viticulteurs ayant un réel intérêt pour le vignoble bourbonnais. Jean-Michel Ferrier le confirme : « On le constate, bien sûr, lors de leurs installations, mais, bien en amont. On a trop l’habitude de regarder notre microcosme mais demain nous verrons l’arrivée de jeunes non issus du saint-pourçinois et c’est tant mieux ! Alors, j’ai confiance, le renouvellement des générations se fera ! ».

Relance des ventes après la Covid-19

La crise liée à la Covid-19 a également été évoquée, incontournable. Les ventes ont marqué un coup de frein violent pour les vins de Saint-Pourçain. Pas de fatalité tout de même pour Jean-Michel Ferrier : « Nous avions constaté une augmentation des ventes, au cours des mois de décembre et janvier, donc avant le confinement. Aujourd’hui les ventes repartent, notamment en caveau. Une situation, qui, en revanche, est bien éteinte du côté de la restauration ».

Une année 2019 très qualitative mais faible en rendement

L’an passé, l’ensemble de l’AOC Saint-Pourçain a produit 14 300 hectolitres pour  541 hectares dont 7 860 hectolitres de rouge, 2 175 hectolitres de rosé, 4292 hectolitres de blanc. Des chiffres stables par rapport à 2017. Une petite récolte mais un millésime qui compense un bon rendement. Au cours de l’année 2019, 9,95 hectares de vignes ont été arrachés et 10,11 hectares ont été plantés.

SÉBASTIEN JOLY

Concours des vins de Saint-Pourçain 2020

Blanc 2019

Or : Grande Réserve, Domaine de Bellevue

Argent : Union des Vignerons

Bronze : Tradition, Domaine Jallet

 

Rosé 2019

Or : Union des Vignerons

Argent : Tradition, Domaine Ray

Bronze : F. Tardy, Domaine Jallet

 

Rouge 2019

Or : Instant T, Domaine les Terres d’Ocre

Argent : Ceps Centenaires, Domaine Jallet

Bronze : Union des Vignerons

 

Rouge 2018

Or : Puy-Réal, Famille Laurent

Argent : Vieilles Vignes, Domaine de Bellevue

Bronze : Réserve des Grands Jours, Domaine Gardien

 

Cep d’Or

Union des Vignerons

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