Aller au contenu principal

Les plantes d’hier et d’aujourd’hui : faire du nouveau avec de l’ancien

Le Gnis a voulu mettre l’accent sur le lien entre variétés anciennes et nouvelles dans notre alimentation quotidienne en donnant la parole à deux professionnels des semences.

Les pommes de terre que nous consommons aujourd’hui sont issues de variétés très anciennes qui n’avaient pas les mêmes caractères gustatifs.
Les pommes de terre que nous consommons aujourd’hui sont issues de variétés très anciennes qui n’avaient pas les mêmes caractères gustatifs.
© JC Gutner

« Pour créer les nouvelles variétés, il faut s’appuyer sur les anciennes. La dégénérescence est très rapide, notamment pour les pommes de terre » explique Bernard Quéré, directeur de la fédération nationale des producteurs de plants de pommes de terre. « La première pomme de terre qui est arrivée en Europe était difforme, cabossée, farineuse, à la chair qui se délitait et était difficilement consommable en l’état. Les variétés sauvages de Bolivie et du Pérou ressemblent encore à cela. Grâce à différentes sélections, nous sommes arrivés à la pomme de terre d’aujourd’hui. Pour la sélection, on laisse faire la nature et on choisit ce qui est le mieux, le sélectionneur est un observateur, pas un manipulateur » poursuit Bernard Quéré. La sélection permet d’améliorer les plantes et de créer de nouvelles variétés. On parle aussi « d’amélioration variétale » ou de « création variétale ». « En pratique, le travail est très long pour mettre en place une nouvelle variété : il faut dix à douze ans auxquels s’ajoutent quatre à six ans pour développer commercialement une nouvelle variété de pomme de terre. Le sélectionneur doit donc anticiper les attentes des consommateurs. Il est un peu comme le grand couturier qui crée sa nouvelle collection » résume Bernard Quéré qui pointe certaines incohérences du marché de consommation : « Certaines grandes enseignes ont mis en avant les vieilles variétés alors que ce sont elles qui consomment les plus d’intrants et de pesticides ».

 

 

Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1509, du 9 mai 2019, en page 12.

Les plus lus

Alice Mulle et ses chèvres Saanen
Un élevage caprin équilibré pour les deux associés de Nogardel

Pour Alice Mulle et Antonin Michaud-Soret, qui ont repris la ferme familiale à la suite des parents d’Antonin, leur système…

deux hommes, la famille Lemmet, avec du fromage saint-nectaire
AOP saint-nectaire, une tradition chez les Lemmet

Julien Lemmet incarne la quatrième génération de producteurs fermiers au Gaec de l’Estival de Marcenat. Une tradition…

Jean-Rémi Barret dans sa bergerie
Un « Gaec fondé par la volonté de deux personnes »

Le Gaec de la ferme du Bercayral a connu de nombreuses évolutions depuis la naissance de l’exploitation en 1996. Entre…

Le burger fermier de Benoît Lafon

Saveur d'Ayvals - À bord de son food-truck, Benoît Lafon, éleveur salers à Jussac, sillonne tout l’été les marchés de pays et…

40 ans, anniversaire équipe Sodiaal, camion, ramassage de lait, usine LFO de Saint-Mamet
Saint-Mamet : Les Fromageries occitanes fêtent leurs 40 ans

Anniversaire - Société du groupe Sodiaal, Les Fromageries occitanes ont écrit l’histoire en Châtaigneraie en 1985. Quatre…

Nicolas Cussac sur son exploitation.
Photovoltaïque : pour une maîtrise des coûts de l’électricité sur l'exploitation

Pour maîtriser sa facture d’électricité, le Gaec Cussac La Chaumette s’est converti au photovoltaïque et au chauffe-eau…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière