Les Groupements d'utilisateurs volontaires, la solution pour des salariés fidélisés et des agriculteurs satisfaits
Dans un groupement d'utilisateurs volontaires (GUV), les agriculteurs d'un secteur s'engagent à employer un salarié du Service de Remplacement plusieurs jours dans l'année, permettant ainsi de fidéliser ce dernier notamment avec un temps de travail fixe.
Dans un groupement d'utilisateurs volontaires (GUV), les agriculteurs d'un secteur s'engagent à employer un salarié du Service de Remplacement plusieurs jours dans l'année, permettant ainsi de fidéliser ce dernier notamment avec un temps de travail fixe.
Dans les Combrailles, le GUV de Saint-Pardoux rayonne sur tout le canton de Saint-Georges-de-Mons. Ce groupement créé à la fin des années 1990 est le plus important du département. Son objectif initial demeure toujours le même, à savoir : « donner du boulot aux salariés du Service de Remplacement et avoir des personnes connaissant les exploitations en cas de coup de dur » témoigne Bernard Faure, agriculteur à la retraite et gestionnaire du GUV. Le pari a été relevé haut la main puisque de 20 agriculteurs au commencement, ils sont désormais plus de 60 à employer a minima 6 jours par an, pas moins de 7 salariés dont 4 à temps plein. « De temps en temps, on dépanne même les sections voisines. »
Le groupement d'employeurs offre un volume de travail fixe
Véronique Veysseire est salariée du GUV depuis 2011. Cette ancienne productrice de lait a rejoint le Service de Remplacement après avoir quitté le Gaec où elle était associée. « L'association recherchait des employés pour la traite notamment. » Elle commence par des petits contrats pour remplacer des agriculteurs malades, en congés et autres. « Par le bouche à oreille », elle fait connaissance du GUV de Saint-Pardoux qui, justement, recherchait un salarié. Quatorze ans plus tard, Véronique Veysseire fait toujours les remplacements au pied levé mais toujours dans les mêmes exploitations.
Grâce au GUV j'interviens toujours dans des fermes où j'ai l'habitude d'aller. C'est plus facile pour faire le travail. »
Le groupement lui permet aussi d'avoir un temps de travail mensuel et donc un salaire fixe. Son planning est établi deux mois à l'avance avec le comité de pilotage du GUV.
Si j'avais du boulot uniquement par à-coups, lors des remplacements, ce ne serait pas tenable économiquement. Je ne serais pas restée au Service de Remplacement. »
Agriculteurs et salariés déterminent les journées d'interventions ensemble pour répondre au mieux aux besoins des uns et des autres. Au sein du GUV, la règle est simple : les adhérents sont prioritaires. Ce qui n'empêche pas les salariés d'intervenir, pour 3 jours maximum, auprès des agriculteurs adhérents du Service de Remplacement ne faisant pas partie du GUV.
En cas de maladie ou d'accident, vraiment de l'imprévisible, on essaie de dépanner autant que possible. Les agriculteurs du GUV restent prioritaires parce que ce sont eux qui font que nous avons des salariés qualifiés et expérimentés sur le secteur » ajoute Bernard Faure.
Rattaché au Service de Remplacement du Puy-de-Dôme, le GUV bénéficie de l'appui administratif de l'association. Les factures, les bulletins de paie, les contrats de travail... sont édités au siège de l'association.
Le Service de Remplacement recense 12 GUV dans le département pour 224 agriculteurs adhérents.
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