Les États membres attendent des clarifications
Sans s’y opposer fortement, les ministres de l’Agriculture des Vingt-huit n’ont pas non plus accueilli à bras ouverts les premières propositions de la Commission européenne sur la future Pac.
Les ministres de l’Agriculture de l’UE, réunis le 11 décembre à Bruxelles, ont réservé un accueil plutôt tiède aux orientations de la Commission européenne pour la prochaine Pac après 2020. Ils s’inquiètent en particulier du risque de complexification de la réglementation qu’impliqueraient les propositions de la communication sur l’avenir de la Pac adoptée le 29 novembre par la Commission européenne. Son projet phare qui vise à confier plus de responsabilités aux États membres pour l’application de cette politique, en particulier des mesures de verdissement, via un « nouveau modèle de mise en œuvre », laisserait les États membres ou les régions établir des plans stratégiques validés par la Commission. Un tel dispositif fait craindre à certains une renationalisation de la Pac. L’Espagne, l’Autriche et la Grèce, ainsi que, dans une moindre mesure l’Italie, la Pologne, la France et la Hongrie, ont émis de fortes réserves face à cette proposition. Ces pays redoutent non seulement que celle-ci remette en cause des règles du jeu équitables mais également qu’elle ne complexifie grandement la mise en œuvre de la législation pour les États membres et les agriculteurs. Beaucoup redoutent des retards de mise en œuvre – et donc de paiements –, comme cela a été le cas pour les derniers programmes de développement rural.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1439, du 21 décembre 2017, en page 8.