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Le Limousin manque de poulets Label Rouge

volailles Le 27 janvier et le 5 février, deux éleveurs de poulets Label Rouge de Haute-Vienne et de Corrèze ont ouvert leurs portes au public pour faire découvrir une production porteuse et qui manque de bras en Limousin.

© P. Dumont

Aujourd’hui, selon les estimations de la filière, 100 bâtiments supplémentaires seraient nécessaires pour répondre à la demande en poulet Label. Une hausse de production qui trouverait preneur sur le territoire régional, l’abattoir de Terrasson (24) ayant une capacité de 100 000 poulets label par semaine. Ces installations permettraient également d’assurer le renouvellement des générations dans une filière où beaucoup de producteurs vont partir à la retraite prochainement. Forts de ce constat, l’Association régionale de développement des élevages de petits animaux en Limousin (ARDEPAL), la chambre d’agriculture de Corrèze et le fabricant d’aliments DFP Nutralliance ont organisé deux journées portes-ouvertes en Haute-Vienne et en Corrèze pour faire présenter une production qui peut être complémentaire à l’élevage bovin viande dominant en Limousin. Peu gourmand en temps, assez simple techniquement, avec un prix indexé sur le coût de l’aliment, l’élevage de poulets label rouges peut constituer un bon complément de revenu. Le premier producteur à avoir ouvert ses portes le 27 janvier est Sébastien Baylet. Naisseur-engraisseur installé en Gaec à Saint-Hilaire-Les-Places avec sa mère sur le point de partir en retraite, Sébastien Baylet cherchait une activité complémentaire qu’il pourrait assurer seul. « Je ne souhaitais pas continuer la vente directe sur les marchés comme le faisait ma mère, explique-t-il. Le défi était de faire tourner la ferme avec une seule personne et sans perdre de revenu ». Après avoir dû écarter la production de canards prêts à gaver en IGP Périgord à cause de son emplacement géographique, l’éleveur se tourne vers le poulet label. Deux ans après, deux bâtiments de 400 m² sont sortis de terre et Sébastien élève son premier lot. « Je n’ai pas encore assez de recul, mais si tout se passe bien, j’envisage de faire deux bâtiments supplémentaires », ajoute-t-il. À Salon-la-Tour en Corrèze, c’est après son congé parental que Cécilia Dumaure a choisi de rejoindre son mari sur l’exploitation. Souhaitant être autonome sur son atelier, garder du temps pour sa famille et avoir une certaine sécurité de revenu, la jeune femme se tourne vers l’élevage de poulets label. Le Gaec fait construire lui aussi deux bâtiments de 400 m². Sur l’investissement de départ de 156 000 euros, le Gaec a bénéficié de 69 000 euros pour deux parts dont une JA (Europe, État et Conseil général) ainsi que de 4 950 euros d’aides filière. Sébastien Baylet, pour sa part, a obtenu 21 500 euros au titre du Plan de modernisation des bâtiments d’élevage (désormais Plan de compétitivité des exploitations agricoles) et 3 200 euros de DFP Nutralliance sur un investissement total de 180 000 euros. « Pour une activité de diversification, deux bâtiments suffisent, souligne Franck Hemery de DFP Nutralliance. Pour une installation, quatre bâtiments seront nécessaires sur une surface de 10-15ha, ce qui permet une production d’environ 15 000 poulets par bâtiment ».

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