Le fonds d’urgence déployé dans le Puy-de-Dôme pour soutenir les jeunes viticulteurs et vignerons
La succession d’aléas climatiques et économiques au cours de ces dernières années fragilise la viabilité économique des exploitations de certains jeunes installés depuis moins de 5 ans en viticulture.
La succession d’aléas climatiques et économiques au cours de ces dernières années fragilise la viabilité économique des exploitations de certains jeunes installés depuis moins de 5 ans en viticulture.

La ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire met en place un fonds d’urgence doté de 9 millions d’euros au niveau national pour accompagner les exploitations viticoles des jeunes installés les plus en difficulté.
Les demandes doivent être déposées avant le 22 juin 2025, 23h59.
Cette aide de trésorerie s’adresse aux exploitations viticoles en grande fragilité économique, dont les vignerons et viticulteurs se sont installés entre 2020 et 2024 et étaient âgés de 40 ans au plus, au moment de leur installation.
« L’aide vise à les soutenir dans leurs difficultés de trésorerie qui ont été accrues par les pertes de production ou les pertes économiques subies en 2024 » précise le communiqué de presse.
Conditions d'éligibilités au fonds d'urgence viticole
Sont éligibles les demandeurs sous forme individuelle ou sociétaire, inscrits au casier viticole informatisé, dont au moins l’un des associés répond à la définition de jeune installé.
À lire aussi : Côtes d'Auvergne : jusqu'à 40 % de pertes de rendements en 2024
Les bénéficiaires devront remplir les critères d’un des deux cas suivants :
- Cas 1 : avoir subi une perte d’excédent brut d’exploitation (EBE) sur le dernier exercice comptable clos de l’atelier viticulture, supérieure ou égale à 20 %. Ces pertes seront établies par comparaison aux exercices comptables clos de la meilleure année comprise entre 2020 et 2023, ou aux valeurs prévisionnelles du plan d’entreprise ou business plan/étude économique réalisé par un expert-comptable, une association de gestion et de comptabilité ou un commissaire aux comptes, dans le cadre de l’installation couvrant la période de l’exercice indemnisé à comparer aux valeurs de l’exercice indemnisé. Ces pertes doivent s’élever à un minimum de 5 000 euros.
- Cas 2 : avoir subi des difficultés financières prévisionnelles liées à des pertes de récolte constatées supérieures ou égales à 20 % dans les déclarations de récolte 2024. Les pertes de récolte 2024 seront établies par comparaison à la meilleure année des déclarations de récoltes comprises entre 2020 et 2023.
Versement et attribution des aides à la trésorerie
L’aide sera versée dans le cadre du règlement de « minimis agricole », prévoyant notamment que les aides accordées ne doivent pas excéder un plafond de 50 000 € sur une période de trois ans.
L’aide sera attribuée sous la forme d’un forfait d’un montant minimum de 2 500 € par dossier éligible, dans la limite de l’enveloppe budgétaire régionale disponible, et par ordre de priorité.
Priorité 1 : Les exploitants relevant du cas 1 seront examinés en premier lieu, selon leur classement décroissant en fonction des pertes d’EBE en valeur absolue.
Priorité 2 : En cas de reliquat budgétaire après traitement complet des dossiers relevant du cas 1, les exploitants relevant du cas 2 pourront bénéficier de l’aide. Dans ce cadre, la priorisation sera effectuée en fonction des pertes de récolte, qui seront classées par ordre décroissant en valeur absolue.
Dans l’hypothèse où le nombre de dossiers éligibles ne permettrait pas d’atteindre le montant de l’enveloppe régionale allouée, un coefficient modulateur à la hausse sera appliqué à ce montant forfaitaire minimum, afin d’ajuster les versements à la capacité budgétaire.
Le dépôt des demandes d’aides se fait via la plateforme « Démarches simplifiées » jusqu’au 22 juin 2025 à 23h59, au lien suivant : CLIQUEZ ICI
Il est recommandé de débuter la constitution du dossier dès que possible, car il comporte une attestation comptable à faire signer par un expert-comptable, une association de gestion et de comptabilité ou un commissaire aux comptes.
À lire aussi : Les Côtes d'Auvergne ambitionnent de doubler leurs surfaces