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Le Cantal prêt pour une nouvelle échappée belle

On ne compte plus les initiatives des collectivités, associations, entreprises pour mettre en valeur le territoire, ses paysages, son agriculture et sa station de ski.

Un final au Lioran, une station sous le feu des projecteurs le 6 juillet.
Un final au Lioran, une station sous le feu des projecteurs le 6 juillet.
© L'union du Cantal

La Grande boucle revient dans le Cantal qui se paie le luxe de la première étape de montagne avec un finish au Lioran et un départ le lendemain d’Arpajon. De quoi faire des envieux...
Vincent Descoeur :
“Le Cantal et le Tour, c’est une histoire qui s’est transformée en amitié avec Christian Prudhomme (NDLR : patron du Tour), lui-même tombé amoureux du Cantal et de Pailherols. Mais nous ne sommes pas dans l’idée d’harceler nos interlocuteurs. On sait rester patients parce qu’on sait qu’on obtiendra ce qu’on souhaite... C’est d’ailleurs ce qui explique ce petit délai entre 2011 et 2015. Depuis l’étape repos au Lioran de juillet 2011, Christian Prudhomme savait qu’on souhaitait une arrivée dans la station. On a su ne pas se montrer exigeants outremesure ni insistants. Ceci dit, ce retour du Tour est certes favorisé par l’attrait qu’a Christian Prudhomme pour le Cantal mais c’est aussi un directeur exigeant sur le plan de l’intérêt sportif de l’épreuve et qui ne tolère pas d’étape sans enjeux. Pour le coup, très objectivement, le Cantal et sa partie volcan réservent un parcours et une étape qui vont compter.”

À l’heure de la rigueur budgétaire, certains pourraient reprocher cet investissement du Département sur le Tour... 
V. D. :
“Le Tour, dans le cas présent, c’est un ticket de 190 000 € : 110 000 € pour une arrivée, 80 000 € pour un départ. Entre la participation de la station via la Saem Super-Lioran développement, celles de la Ville d’Arpajon et de la Caba (20 000 € chacune), le droit d’accès s’élève à 100 000 € pour la collectivité départementale. Mais c’est un investissement qu’il faut mettre en rapport des retombées médiatiques très largement à notre avantage.
C’est une manière de lancer très tôt la saison touristique avec un impact pour l’économie cantalienne deux à trois fois supérieur à la mise. Cette édition est encore plus importante du fait de cette arrivée le 6 juillet dans une station. Cela n’a pas de prix. Pour avoir échangé avec mes collègues élus de montagne des Pyrénées, je sais que cela génère une hausse de fréquentation sensible dans les années qui suivent. D’ailleurs, combien de stations des Pyrénées sont sorties de l’anonymat au lendemain du passage du Tour ? Si la météo permet de faire des images depuis l’hélicoptère, cela permettra de faire découvrir une station moderne avec les derniers télésièges mis en service. Ça tombe bien, alors que le Lioran a fait cette année son entrée dans le Top 50 des stations de ski françaises. Le fait que le Tour reparte d’Arpajon, une ville de l’Agglo, c’est aussi un beau clin d’oeil.”

Sentez-vous un engouement populaire cantalien pour cet évènement ?
V. D. :
“Une fois l’épopée du Stade aurillacois aboutie, j’avoue qu’un interlocuteur sur deux que je croise me parle de l’effet de promotion que va représenter le Tour. Je crois qu’il n’y a pas une commune qui n’ait pas son initiative. Chacune y va de son projet. C’est l’effervescence bien au-delà des villes arrivée et départ, en témoigne le nombre de fan rollers que les gens viennent chercher. Sur la commune de Montsalvy, ce sera un vélo en vannerie ; la route de Salers sera  jalonnée d’une centaine de vélos jaunes, je sais aussi qu’il y a des choses prévues pour mettre en valeur l’agriculture, la race salers, l’AOP, des moutons au Lioran, que la FD de pêche a réquisitionné des centres sociaux pour réaliser une immense truite...
Et je viens de rencontrer l’entreprise Hébrard de Villedieu qui, de sa propre initiative, a décidé de réaliser de magnifiques vélos en pierre, très design. On est en train de voir si, via le téléphérique, on ne peut pas en transporter un jusqu’au Plomb du Cantal. J’ai vraiment été bluffé par cette initiative et on compte en offrir une version plus transportable à ASO (NDLR : Amaury sport organisation, organisateur du Tour).”

Qu’est-ce qui fera que ce nouveau passage du Tour dans le Cantal sera réussi ?
V. D. :
“La météo ! Mais quoi qu’il arrive, entre la mobilisation des uns et des autres, très franchement, il y aura un avant et un après Tour, notamment dans la station qui souvent “sommeille” entre deux saisons de ski. Il y a un vrai élan pour être à la hauteur de l’évènement. Et puis il y a aussi ce partenariat inédit sur le Tour entre le Département et la SNCF pour acheminer les spectateurs au Lioran. C’est une opération à laquelle ASO n’est pas resté insensible.”

Y a-t-il déjà une date arrêtée pour un prochain Tour dans le Cantal ?
V. D. :
“Ce que je dis à Christian Prudhomme, c’est que le Cantal est candidat permanent à l’accueil du Tour... On émet des voeux, après, si Christian peut les concrétiser, il le fait. Je sais qu’il y a aussi une demande forte du nouveau président de Région pour que le Tour emprunte les routes de la grande Région, pas seulement dans les Alpes... Si j’avais une seule exigence à formuler, c’est que le Lioran puisse de nouveau servir d’arrivée. Le Tour est ici chez lui et ASO sait qu’il peut compter sur nous. Nous l’avons démontré en accueillant d’autres évènements comme le Tour de l’Avenir... On dit juste à Christian : merci de ne pas nous faire patienter plus de deux-trois ans...”

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