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L’APIV surfe sur une conjoncture ovine favorable

L'Association des Producteurs Indépendants de Viande tenait son assembée générale le 12 juin, à la Chomette, pour un bilan 2023 positif.

A la tribune, Christian Pantel directeur, Thierry Cubizolles vice-président, Véronique Roux trésorière et Lucas Bayard Président.
A la tribune, Christian Pantel directeur, Thierry Cubizolles vice-président, Véronique Roux trésorière et Lucas Bayard Président.
© © HLP

Avec ses 109 éleveurs ovins et ses 4 acheteurs adhérents, soit 37 810 brebis cotisantes pour 39 611 agneaux vendus, l'APIV (Association des Producteurs Indépendants de Viande) Auvergne affiche un bilan positif pour l'année 2023 avec un même profil sur 2024. Réunis, mercredi 12 juin, en assemblée générale à La Chomette, sous la présidence de Lucas Bayard, les adhérents étaient peu nombreux retenus pour un grand nombre par les travaux sur leurs exploitations, profitant d'un des rares jours de beau temps de ce printemps.
Les éleveurs, pour la plupart altiligériens (8 du Cantal et 16 du Puy-de-Dôme), commercialisent leurs animaux au travers de diverses filières dont 39% en Label Rouge, 22% via le marché au cadran de Saugues, 8% en Bio. Comme l'ont fait remarquer le président Bayard et le vice-président Thierry Cubizolles, la filière ovine a le vent en poupe, "on atteint enfin des prix rémunérateurs" explique Thierry Cubizolles. En 2023, 20 545 agneaux ont été vendus sur le marché de Saugues à un prix moyen de  4,01€/kg vif pour les 32-38 kg, et 3,97€/kg vif pour les + de 38 kg, soit une hausse de +3 à +5% par rapport à 2022. De même les réformes (environ 3 000 au marché de Saugues) se vendent à un prix attractif.
 

La barre des 9 € franchie en 2024


Pour les autres filières, même constat. En 2023, 18 993 agneaux ont été commercialisés en Label Rouge, soit 1 300 de plus qu'en 2022, à un prix moyen au kg de carcasse de 8,18 € (7,83 € en 2022). Alexandre Pasquie de chez Greffeuille annonce que "sur 2024, la barre des 9 € est franchie en LR". Si cette nouvelle ravit les éleveurs, les responsables tempèrent un peu en précisant qu'on atteint désormais une limite vis à vis du consommateur. De même, compte tenu de la dynamique de marché actuelle, "tous les agneaux se vendent, et dans ce contexte, les démarches de qualité ne se démarquent pas" souligne Lucas Bayard.  
Quant au Bio, "la filière est en grande souffrance" note Alexandre Pasquie, comme l'ensemble des filières agricoles Bio. En 2023, le nombre d'agneaux commercialisés affiche une forte baisse de l'ordre de 50%, avec 794 agneaux vendus (1420 en 2022) même si le prix reste stable voire en légère augmentation : 7,99 € en 2023 contre 7,80 en 2022. Le technicien explique qu'"en 2019, il y avait 1 € d'écart entre le Bio et le conventionnel au profit du Bio, et aujourd'hui, c'est l'inverse".
Dans son rapport d'activités, l'APIV a fait le point sur l'ensemble de ses missions d'accompagnement des éleveurs par les 2 techniciens en place Christian Pantel et Medhi Vialet, secondés cette année par Justine Sabadel stagiaire. Cette dernière a d'ailleurs présenté en AG, son mémoire de fin d'études portant sur "la conduite de la reproduction des agnelles".
Ainsi donc, avec l'association, les éleveurs peuvent compter sur un appui pour la déclaration d'aide ovine (plus de 40 éleveurs accompagnés), le montage des dossiers de subventions, l'approvisionnement en matériel  et différents autres services. Ainsi, pour la Haute-Loire, 28 dossiers de subventions pour la protection des troupeaux contre la prédation ont été montés (5 dans le 15 et 2 dans le 63). Christian Pantel a précisé que l'APIV apporte aussi une assistance aux contrôles sur les exploitations, une aide non négligeable pour les éleveurs notamment dans le cadre des dossiers Loup. D'autres aides peuvent être demandées par les éleveurs pour des reproducteurs dans le cadre du Plan de filière régional, ou pour du petit matériel. L'APIV Auvergne a aussi une activité de vente de matériels et appro qui représente quand même 44% de son chiffre d'affaires. Une activité boostée par la vente de clôtures en lien avec le dossier prédation. Enfin, l'association suit 50 éleveurs en appui technique, et 53 dans le cadre du PSE (Paiements pour Services Environnementaux). 
Autres services, les échographies dont le nombre a très fortement augmenté en 2023 ; 22 400 ont été réalisées dans 55 élevages. Et la tendance se poursuit en 2024. Le technicien Medhi souligne : "quand un éleveur a testé les échographies, il ne revient pas en arrière" car c'est un service très important pour la productivité du troupeau.
Enfin, l'APIV a aussi un rôle dans la défense et la promotion de la filière ovine régionale. C'est pourquoi ses administrateurs et/ou son équipe administrative participent aux Comités techniques départementaux et régionaux (COFIL), aux Ovinpiades, en tant que jury aux concours des agneaux à Saugues, au Sommet de l'Élevage, au Comité départemental Loup, et à plusieurs journées de formation. 
Avec un bilan positif, dans un contexte de filière favorable, l'APIV poursuit son travail au service des éleveurs.
 

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