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« L’agriculture, c’est important pour la France »

Le Premier ministre souhaite restaurer un climat de confiance avec les agriculteurs. Il demande à ce que de bonnes pratiques soient établies en matière de contrôle et que les procédures soient simplifiées et modernisées, mais dans le respect des engagements communautaires.

© Laure Sauvage

Avec le Cice et le pacte de responsabilité, vous lancez plusieurs chantiers. Le monde agricole est–il concerné ?
Oui, le monde agricole est concerné. Le secteur agricole et agroalimentaire est bien plus qu’une filière stratégique pour nourrir les Français : c’est un secteur économique majeur avec plus de 1,5 millions d’emplois non délocalisables. Le gouvernement compte sur les chefs d’entreprises du secteur pour relancer la croissance et lutter contre le chômage. Les outils mis en place pour la compétitivité de notre pays les concernent donc totalement. Pour les seules exploitations agricoles, dès 2014, le Cice a représenté 260 millions d’euros. Il s’élèvera à 390 millions d’euros en régime de croisière à partir de 2015. La baisse des cotisations familiales des exploitants représentera 160 millions d’euros supplémentaires, à partir de 2015.

Comment percevez-vous la situation de crise que vit le monde agricole ?
Je rencontre beaucoup d’agriculteurs, dont les situations sont très différentes. Un grand nombre d’entre eux me disent vivre une crise économique et morale. Je suis très attentif à ce message. Je les écoute et je veux leur répondre. Je comprends que les causes sont multiples. Les éleveurs, les céréaliers, les producteurs de fruits et de légumes, les vignerons, sont confrontés à des difficultés de marché, à des conditions climatiques exceptionnelles, à l’impact de l’embargo russe. La volatilité des marchés ou les accidents climatiques s’accentuent. Au-delà, je ressens une inquiétude croissante face aux réglementations européennes ou nationales, dans les domaines agricoles, environnementaux ou sociaux. J’entends aussi les protestations face aux contrôles et face aux sanctions en cas de manquements. Les agriculteurs veulent vivre de leur métier et élaborer des produits de qualité. L’agriculture, c’est important pour la France et pour les Français. C’est un secteur d’avenir. Je veux restaurer un climat de confiance dans l’avenir de ce métier, conforter la diversité des exploitations agricoles et leur capacité à répondre à des objectifs économiques, environnementaux et sociaux.

La suite dans le Réveil Lozère, page 3, édition du 23 octobre 2014.

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