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L'agriculture Biologique : un système cohérent entre production animale et production végétale

Cédric Sanial élève des limousines à St Germain Laprade. En agriculture biologique depuis mai 2012, cet éleveur a veillé à mettre en place un sytème cohérent entre production animale et production végétale. Interview de Cédric SANIAL. Notre intérêt s'est tourné vers les changements qu'impliquait le bio mais aussi sur le choix d'une agriculture biologique.

Cédric Sanial avec son troupeau de Limousines.
Cédric Sanial avec son troupeau de Limousines.
© HLP

Cédric Sanial a repris l’exploitation familiale en 2007 à Doue sur les hauteurs de St Germain Laprade. Avec l’aide de deux salariés à temps partiel, il élève des Limousines (55 mères) sur une exploitation de 110 ha, il transforme et pratique aussi la vente directe de viande.
En 2010, Cédric Sanial décide de produire en agriculture biologique. Cette décision s’explique en grande partie par une rencontre faite dans sa jeunesse : «J’ai connu un éleveur en agriculture biologique à St Germain, Jean-Baptiste Teyssonneyre, qui obtenait de très bons résultats ; aussi bons qu’en agriculture conventionnelle. A l’époque, j’ai été interpellé».
Quelques années plus tard, une fois installé, Cédric a réalisé qu’un passage en bio n’allait pas bouleverser le fonctionnement de son exploitation. «Mes animaux ne seraient pas vendus moins cher qu’avant ! Mais il fallait toutefois veiller à la partie charges opérationnelles car en bio, les intrants coûtent cher» explique-t-il. «Pour produire en agriculture biologique, il faut avoir un système cohérent entre production animale et production végétale». Il faut un chargement autour de 1UGB/ha et un système de production végétale raisonné par rapport aux besoins des animaux.

Un assolement équilibré
Pour éviter au maximum l’achat d’intrants, ce jeune éleveur veille à ce que son assolement soit équilibré entre production d’énergie et de matière azotée. Une rotation cohérente permet de pérenniser cet assolement.
Durant ses deux années de conversion à l’agriculture biologique, Cédric a modifié ses pratiques : «Je me suis mis à composter tout le fumier produit, que j’utilise pour fertiliser les terres. Mon but étant de devenir totalement autonome en élément fertilisant, ce qui est tout à fait possible en raisonnant le type de bâtiment, la durée d’hivernage et le chargement.
Pour équilibrer les rations, j’essaye de produire davantage de protéines en implantant de la luzerne ou des légumineuses dans les prairies. Et dans les céréales, j’incorpore du pois».

Sanitaire : davantage de prévention
En matière de traitement sanitaire, ses façons de travailler ne sont plus les mêmes : «Je fais davantage de prévention». Il utilise des huiles essentielles pour limiter les maladies respiratoires et a, en priorité, recours aux traitements homéopathiques avant de passer à une antibiothérapie.«Et ceci est possible à condition que le vétérinaire soutienne notre démarche» précise-t-il.
Pour lui, l’agriculture biologique c’est arriver à produire et à pérenniser l’expoitation avec un minimum d’intrants et de traitements.
Et la clé de la réussite se trouve dans la réflexion : «Quant on raisonne comme il faut une exploitation, on ne peut qu’obtenir de meilleurs résultats. Le raisonnement que l’on applique en agriculture biologique est aussi applicable en agriculture conventionnelle» indique-t-il.
Côté valorisation de la production, Cédric note une valorisation supplémentaire en bio pour les animaux destinés à l’abattage (génisses, vaches de réforme et jeunes bovins) mais pas pour les broutards. Toutefois, le différentiel de prix entre la viande bio et la viande conventionnelle est, selon lui, variable selon la période de l’année.

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