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Biologique
L’agriculture biologique en Haute-Loire a un avenir prometteur

Haute-Loire Biologique a tenu son assemblée générale ordinaire mardi 19 février dernier.

Réunion technique autour d’un champ de céréales en agriculture biologique.
Réunion technique autour d’un champ de céréales en agriculture biologique.
© Haute-Loire Biologique
Diversité, c’est bien le mot qui qualifie l’agriculture biologique aujourd’hui, et c’est pourquoi l’association Haute-Loire Biologique avait choisi pour thème de son assemblée générale, mardi 19 février dernier, : «l’agriculture biologique : une agriculture adaptée à nos territoires, à ceux qui les cultivent et à ceux qui y vivent».
Aujourd’hui en Haute-Loire, 5,5 % de la surface agricole utile (SAU) est conduite selon les règles de l’agriculture biologique ce qui place notre département en tête en terme de part de SAUconvertie ou en cours de conversion en Auvergne.En France ce chiffre est de 3,5 %. Loin des années fastes de 2008 ou 2009 qui avaient vu une cinquantaine de conversion, on compte au cour de l’année 2012, 14 agriculteurs qui se sont engagés en agriculture biologique et pourront donc valoriser leurs produits en 2014. Joannès Boulon animateur de l’association Haute-Loire Biologique reconnait que cette dynamique de conversion moindre n’en est pas moins positive.En effet si l’on veut développer le bio dans le temps, il faut installer durablement les filières et non pas convertir à tout va sans se préoccuper du devenir des produits.Notons qu’en lait bio, les volumes ont doublé en quelques années. Sur le département, quelles que soient les filières (lait, viande à partir de produts finis, céréales…), elles permettent une bonne valorisation des productions.

Des filières demandeuses

La Haute-Loire dispose, en effet,  de filières locales organisées demandeuses de produits bio.Il y a bien sûr les filières courtes avec vente directe, plébiscitées par les consommateurs qui apprécient les liens tissés entre eux et les producteurs.
On trouve ainsi à s’approvionner sur les marchés et foires, à la ferme, dans 3 magasins spécialisés ou épicierie solidaire et dans les AMAP(Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne).
La plate-forme régionale créée en 2007, Auvergne Bio Distribution, pour approvisionner en produits bio et locaux les établissements scolaires et restaurants collectifs, ne cesse de croître, entrainant ainsi la structuration de filières d’approvisionnement bio.
Enfin, la Haute-Loire a aussi des filières longues pour lesquelles les entreprises engagées recherchent des produits.certaines sont déficitaires, notamment en viande bovine, en agneaux et en céréales.

Étude économique

Au cour de l’AG, CERFRANCEHaute-Loire a présenté une étude  sur les résultats des exploitations bovins lait bio en Haute-Loire, à partir de 25 exploitations (73 en Haute-Loire pour 2470 vaches laitières). Les résultats montrent qu’à surface (73 ha en conventionnel pour 72 en bio), à UTH (1,7 pour 1,6), et à revenu disponible (17 947 €/UTH contre 16 803 €/UTH) quasi identiques, un producteur conventionnel produit 233 160 litres de lait avec 45 vaches alors qu’un Bio en produit 159 300 avec 39 vaches. Notons par ailleurs que les exploitations en Bio affichent de très grandes disparités.
En conclusion, les services de CERFRANCEHaute-Loire souligne que le Bio en production laitière est un système d’exploitation efficient, que l’autonomie du système et la technicité de l’éleveur sont des clés nécessaires à la réussite et qu’une filière structurée permet une bonne valorisation du produit lait.
L’agriculture Biologique a donc une belle carte à jouer dans notre département.

Suzanne Marion

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