Aller au contenu principal

La limousine labellisée stimulée par le plan de filière

La vente de viande bovine Label Rouge limousine a bénéficié l’année dernière de la bonne santé de la boucherie artisanale mais aussi de l’engagement de nouvelles enseignes. Des espoirs qu’il reste à confirmer.

© François d’Alteroche

En dépit de la crise sanitaire, les viandes bovines limousines Label Rouge ont connu une année 2020 très favorable, ont expliqué le 4 mars les dirigeants de Limousin Promotion, association qui représente six labels de viande de la région. « Les volumes ont progressé de 19 % (5 807 tonnes) en bœuf et de 15 % (2 310 t) pour le « junior », des génisses et animaux mâles engraissés et abattus respectivement avant 28 et 18 mois », a expliqué Jean-Marc Escure, le directeur de Limousin promotion lors d’un point presse. En revanche, la commercialisation des viandes de veau, porc et agneau label a stagné, voire baissé.

Progression des volumes
La forte progression des viandes bovines labellisées s’explique d’abord par la conjoncture très favorable qu’a traversée en 2020 la boucherie artisanale, débouché privilégié de cette filière avec plus de la moitié des volumes. « Les consommateurs se sont tournés vers leurs commerces de proximité et ont eu tendance à favoriser les produits français, locaux et tracés », a observé Jean-Marc Escure. Mais la filière Label a également profité du plan de filière bovin, qui a fixé à terme un objectif de 40 % de viandes bovines en Label Rouge. « De nouvelles enseignes ont manifesté leur souhait de s’engager avec nous », a annoncé le directeur de Limousin Promotion, citant notamment des magasins Cora, Auchan, Système U ou Leclerc.
Les promoteurs de la filière limousine estiment que la progression des volumes devrait se poursuivre en 2021 à la faveur de projets de vente en barquettes et non plus seulement au rayon traditionnel des grandes surfaces. L’occasion pour les producteurs d’investir le créneau de la viande hachée, encore très modestement occupé. « Même si nous défendons les ventes en viande piécée, plus valorisante, nous ne pouvons ignorer qu’une part croissante de la consommation de bœuf s’effectue en viande hachée », a expliqué Jean-Marc Escure.

Les contrats tripartites tardent
L’année 2020 a enfin vu des premiers référencements de la viande limousine Label Rouge dans les cantines (scolaire, hôpitaux, armée, etc.). « Les entreprises répondent parfois à des appels d’offre en regroupant plusieurs labels rouges bovins », ont noté les dirigeants de Limousin Promotion, qui y voient un autre effet de la loi Egalim qui prévoit, à partir du 1er janvier 2022, une obligation pour les cantines scolaires d’introduire un minimum de produits bio et sous signe de qualité. « L’appel lancé par le ministre de l’Agriculture aux gestionnaires de cantines scolaires pour qu’ils commandent davantage de viande de jeunes bovins nous intéresse », a souligné le directeur. « La viande Junior Label Rouge répond parfaitement à ce critère », s’est-il félicité.
En dépit de cette conjoncture encourageante, la situation des éleveurs reste cependant très fragile, a souligné Jean-Pierre Bonnet, le président de l’association. Les contrats tripartites, intégrant notamment l’évolution des coûts de production conformément à la loi Egalim, tardent à être signés. « Nous ne désespérons pas que la situation se débloque, mais les enseignes se livrent à une telle concurrence qu’elles ont peur de s’engager », a-t-il relevé. « Pour que les 5 600 éleveurs de la filière vivent mieux de leur métier, il faudrait aussi qu’ils labellisent plus d’animaux », a déploré le producteur. En moyenne, les éleveurs bovins labellisent six animaux chaque année, sur une vingtaine produits par an.

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

Les coupures de journaux de 1983
20 octobre 1983 : quand la tondue de Saint-Flour sortait de l'ombre

Le film, “La recluse de Saint-Flour, contre-enquête” revient sur l’affaire Esther Albouy. 
Il déroule l’existence de “…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

En présence d’Emmanuel Ferrand, conseiller régional, délégué au fonds Feader, Ludivine et Pierre Lot ont présenté leur exploitation agricole.
Garantir des prêts à l'installation en agriculture, c'est possible en Auvergne-Rhône-Alpes

Ludivine Lot s'est installée aux côtés de son conjoint, Pierre au Breuil dans l'Allier grâce notamment au fonds de garantie…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière