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La FDSEA et les JA de nouveau dans l'action

© AM

Toujours dans l'action, la FDSEA et les JA ont rencontré la préfète Virginie Darpheuille à la préfecture pour continuer le travail sur la filière bovine déjà engagée depuis plusieurs semaines.
Après la visite de l'exploitation du Gaec Ravel, la semaine dernière, l'heure des propositions était venue.
Le président de la FDSEA Christian Arvis et la secrétaire générale Séverine Bry ainsi que le président des JA Michael Magnier, accompagné de son vice-président Antoine Lagautrière ont listé à la préfète, l'ensemble des revendications communes des 2 structures en mettant essentiellement l'accent sur des propositions concrètes à apporter à cette crise.
Bien que toutes les démarches proposées par la profession ne relèvent pas de décisions départementales, mais nationales, certaines d'entre elles peuvent très bien être réalisées localement, notamment sur le dossier de la restauration collective.
Sans détailler de nouveau le contexte extrêmement difficile des éleveurs lié à cette crise de la filière viande bovine et en particulier sur la voie mâle, le président Christian Arvis a tout de même tenu à rappeler que cette crise « n'était pas le fruit du hasard ».
Avec la mainmise d'une petite poignée d'opérateurs de la filière sur les marchés à l'exportation, la FDSEA et les JA ont dénoncé cette situation de quasi-monopole par le groupe Bigard et de l'incapacité de certains opérateurs à aller chercher de nouveaux marchés extérieurs.
Pour le président Christian Arvis, « nous avons l'absolue nécessité de trouver des solutions alternatives à cette crise avec le concours actif de l'État » a-t-il déclaré en s'appuyant notamment sur la loi EGALIM, dont il manque toujours, la prise en compte des coûts de production dans le prix d'achat des animaux.
Pour la préfète Virginie Darpheuille, « un plan de relance a été mis en oeuvre par le Gouvernement, même si celui-ci ne répond pas spécifiquement à la crise bovine, il peut sans doute apporter quelques solutions et des éléments à saisir pour venir en soutien au monde agricole ».
Pour sa part, Michael Magnier le président des JA, « ce plan de relance ne convient pas à notre situation, notre demande porte expressément sur un plan de rentabilité de nos exploitations agricoles, et non à l'investissement, d'autant plus lorsque nous n'en avons plus les moyens. »
Parmi l'ensemble des propositions émises par la FDSEA et les JA, de nombreux sujets étaient mis sur la table. Parmi les principales revendications, le président Christian Arvis a demandé avant tout, des mesures de « bon sens » avec des applications simples, efficaces et rapides. À commencer par la restauration hors domicile - RHD -, tels que les cantines scolaires, hôpitaux, maison de retraite... et autres établissements publics, de consommer prioritairement des produits issus du terroir creusois.
Mais plus largement, la FDSEA demande la mise en place d'un fond d'allégement des charges spécial « élevage », avec la prise en charge des cotisations sociales par l'État, sans pénalité, ni décompte des trimestres d'activité pour le calcul des retraites, ainsi qu'une année blanche sur les échéances bancaires de 2021, avec un report des annuités en fin de tableau d'amortissement et une prise en charge des intérêts d'emprunt par l'État. Sur le plan environnemental, les organisations syndicales ont également demandé l'arrêt de l'extension des zones vulnérables sur l'ensemble du département.
Pour sa part, le président Michael Magnier a aussi insisté sur le volet installation, un soutien accru des installations en élevage, avec la garantie d'un prix de vente, intégrant les coûts de production, durant les 5 premières années, ainsi que la refonte des formations agricoles.
Sur le plan sanitaire, ensemble, la FDSEA et des JA ont demandé l'arrêt immédiat de la vaccination contre la FCO ainsi que la prise en charge par l'État de la lutte contre la BVD.
Mais, au-delà de ces propositions pour lesquelles la FDSEA demande une application immédiate pour palier cette crise bovine, plusieurs autres sujets étaient également évoqués, tels que la revalorisation des retraites agricoles à hauteur de 85 % du SMIC, ou encore la sortie du décret portant sur l'étiquetage avec l'abolition de l'appellation steaks sur les produits d'origine végétale afin de préserver cette dénomination exclusivement aux produits carnés.
Au terme de plus de 2 heures de débat, la FDSEA et les JA ont conclu une clause de revoyure dans les prochaines semaines, ce qui n'empêche pas pour autant les organisations syndicales de maintenir la pression et l'action syndicale déjà engagées.

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