La FDSEA de la Creuse mobilisée face aux enjeux du monde agricole
Réunis ce lundi en Conseil fédéral, les responsables de la FDSEA de la Creuse ont dressé un état des lieux complet des dossiers agricoles, de la sécheresse à la PAC, en passant par la question du loup et les négociations commerciales. Les sections ont pris tour à tour la parole pour partager leurs préoccupations et préparer les actions à venir.
Réunis ce lundi en Conseil fédéral, les responsables de la FDSEA de la Creuse ont dressé un état des lieux complet des dossiers agricoles, de la sécheresse à la PAC, en passant par la question du loup et les négociations commerciales. Les sections ont pris tour à tour la parole pour partager leurs préoccupations et préparer les actions à venir.
Le Conseil fédéral de la FDSEA de la Creuse s’est tenu ce lundi, marqué tout d’abord par un moment de recueillement. Une minute de silence a été observée en mémoire de Gérard d’Aubigny, ancien vice-président et secrétaire général de la FDSEA, qui a consacré toute sa vie au monde agricole.
Une assemblée mobilisée
Le président a tenu à remercier les membres du conseil d’administration et des sections pour leur présence et leur engagement. Si la FDSEA n’a plus de ministre de tutelle à convaincre directement pour le moment, l’objectif reste clair : préparer les actions de terrain et rappeler sans relâche les revendications du monde agricole.
Tour d’horizon des sections
Un large tour d’horizon des sections a permis de faire remonter les préoccupations du terrain.
Pour la section des Anciens Exploitants, les discussions ont porté sur l’organisation du voyage annuel, le dossier des retraites et la préparation de l’assemblée générale.
La section lait reste vigilante face aux enjeux de rentabilité, tandis que les responsables de la section grandes cultures ont partagé leurs inquiétudes sur l’évolution des marchés et les contraintes techniques.
La commission des agricultrices s’est réjouie du succès de ses actions, participation aux marchés et au Tour de France, et prépare la marche solidaire qui aura lieu le dimanche 12 octobre à 14 h à Lupersat. Les agricultrices réfléchissent à l’organisation de réunions pour encourager davantage de femmes à s’investir dans la vie syndicale.
Du côté de la section des fermiers et métayers, la question de la transmission a été abordée, alors que les Jeunes Agriculteurs ont insisté sur les conditions d’installation et la nécessité d’un accompagnement adapté.
La section bovine a exprimé sa reconnaissance envers les éleveurs savoyards, dont le courage a permis de faire face à la DNC et ainsi de préserver l’ensemble de l’élevage français. Mais l’inquiétude reste forte sur le plan économique, notamment face à l’accord Mercosur jugé intenable : « on ne peut pas imposer des normes drastiques aux producteurs français tout en important des produits de moindre qualité », a-t-il été rappelé.
Enfin, la section équine a alerté sur la chute des cours.
Des sujets transversaux
Au-delà des filières, plusieurs dossiers transversaux ont été abordés. Sur le dossier de la MSA, les élus ont rappelé le lancement de réunions dans les quatre territoires creusois. Sur la question de la sécheresse, la FDSEA a salué la mobilisation spontanée des agriculteurs aux côtés des pompiers lors des incendies de cet été. Une demande a été formulée pour construire une convention avec le SDIS de la Creuse, afin de garantir la couverture assurancielle des agriculteurs et de leur matériel en cas de dommages. Parallèlement, une aide aux semences a été sollicitée auprès du Conseil départemental et une bourse aux fourrages a été mise en place pour mettre en relation vendeurs et acheteurs.
La loi Duplomb a également été évoquée. Réduite au seul article sur l’acétamipride, elle continue de susciter de vifs débats : la FDSEA regrette un recul alors même que cette molécule est autorisée dans tous les autres pays européens et que les supermarchés comme les jardineries commercialisent quotidiennement des produits qui en contiennent.
Le dossier Loup a fait réagir : avec un coût estimé à 50 000 € par animal et un budget total de 52 millions d’euros, « l’aberration est flagrante », a-t-il été souligné. Sur le plan administratif, la PAC reste une urgence : les notifications, disponibles sur Télépac depuis le 12 septembre, doivent impérativement être traitées avant le 20 septembre pour éviter tout retard d’acomptes. Enfin, un chantier d’envergure est en cours à la FNSEA pour transformer le réseau syndical, améliorer la communication et renforcer la proximité avec les agriculteurs.
Une conclusion tournée vers l’action
La FNSEA et Jeunes Agriculteurs appellent tous les départements à se mobiliser le vendredi 26 septembre et la Creuse sera au rendez-vous. « L’agriculture a besoin d'être défendue. Nous devons continuer de nous battre. La mobilisation syndicale est plus que jamais nécessaire, les agriculteurs doivent être respectés ! Nous faisons face à trop d’incohérences et de concurrences déloyales : il est temps de le rappeler haut et fort ! Plus que jamais nous avons besoin de signaux positifs pour installer des jeunes et donner un cap et une vision à l’agriculture française » a conclu Christian Arvis, président de la FDSEA.