Installation : la belle première année de Romain Chassany
Sur la Planèze de Saint-Flour, Romain Chassany boucle sa première année d’installation. Un site pour lui, un nouveau troupeau, le bilan est positif.
Sur la Planèze de Saint-Flour, Romain Chassany boucle sa première année d’installation. Un site pour lui, un nouveau troupeau, le bilan est positif.

Histoire familiale
Depuis mai 2024, Romain Chassany, 21 ans, a rejoint ses parents Laurent et Adeline Chassany en Gaec sur une exploitation répartie sur deux sites. Le premier site, à l’origine familiale, à Fridefont, est dirigé par ses parents. Le second, au cœur de la Planèze de Saint-Flour, voit le jeune agriculteur se lancer presque de manière autonome. À Chambernon de Neuvéglise-sur-Truyère, il termine la traite pour profiter du beau temps et achever la récolte des fourrages entamée une dizaine de jours auparavant.
Nous avions déjà des terres à proximité et quand l’occasion s’est présentée de pouvoir acheter cette exploitation, nous l’avons tout de suite saisie explique Romain Chassany, titulaire d’un Bac pro obtenu au lycée Louis-Mallet de Saint-Flour et d’un certificat de spécialisation “bovin lait” au lycée Brioude-Bonnefont. Cette opportunité me permet de m’installer dans de bonnes conditions mais, aussi, de laisser la possibilité à mon frère et à ma sœur, tous les deux en formation agricole, d’envisager de nous rejoindre à l’avenir.”
Encore deux installations en perspective
De plus, le bâtiment construit en 2019 est parfaitement équipé pour le projet du troupeau laitier. À Fridefont, le cheptel est exclusivement composé de simmental, seule race acceptée dans le cahier des charges de l’AOP laguiole pour laquelle la famille Chassany livre à la coopérative Jeune Montagne quelque 450 000 litres de lait par an. Les allaitantes aubrac ont été vendues pour l’installation du nouvel associé et pour libérer du temps pour ce nouveau projet. Sur la Planèze, Romain Chassany a renouvelé son troupeau d’une cinquantaine de laitières, montbéliarde et abondance, par des prim’holstein et des simmental. Les deux races se répartissent à 50/50 pour un total d’une cinquantaine de vaches traites. Le lait est livré à la coopérative des Monts du Cantal pour l’AOP cantal.
Les premières offrent de la quantité et les deuxièmes de la qualité fromagère, se félicite Romain Chassany avant de préciser : En prim’holstein, j’ai acheté de la bonne génétique dont je dois développer le potentiel. Pour les simmental, je bénéficie de l’acquis génétique, avec beaucoup de génisses du cheptel de Fridefont pour lequel nous sommes numéro 1 du classement morphologique en France depuis plusieurs années.”
Ni céréales, ni maïs en production
Les simmental constituent le lien entre les deux exploitations. Il en est un autre avec l’alimentation tout foin pour l’ensemble. Le Gaec ne produit ni céréales ni maïs. “Je travaille en autonomie compte tenu de la distance mais nous avons des échanges comme par exemple pour faner, et j’accueille, ici, les génisses et les taries de mes parents afin de dégager des surfaces pour les fourrages”, sur des terres plus arides de la vallée de la Truyère.
Objectifs
Au terme d’une première année d’activité, Romain est satisfait de cette forme d’installation : être
autonome avec un bel outil de travail et sans être seul pour autant en étant associé avec ses parents qui lui apportent expérience et acquis génétique pour les vaches simmental. Son objectif est de parfaire son troupeau dont le renouvellement se termine avec encore quelques vaches à acquérir. L’idée est de livrer d’ici peu un volume de 230 000 litres annuels. D’ici un an, la cabane de traite installée dans la stabulation devrait laisser place à une véritable salle de traite pour améliorer les conditions de travail. Compte tenu de la proximité des parcelles, la traite se fait à l’intérieur. Les matelas en caoutchouc dans les logettes individuelles sont en cours de remplacement pour le confort des animaux.