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Études à l’étranger : retour sur les périples de trois jeunes Cantaliens

À la croisée des horizons, Fred, Bertrand et Clément témoignent de leur expérience en tant qu’étudiants internationaux.

Fred, Bertrand et Clément diffusent la culture cantalienne à travers le globe et repartent des souvenirs plein la tête.
Fred, Bertrand et Clément diffusent la culture cantalienne à travers le globe et repartent des souvenirs plein la tête.
© Union du Cantal

Il est parfois difficile de partir loin de ses terres, de ses proches et de changer ses petites habitudes. Mais Fred (21 ans), Bertrand (20 ans) et Clément (20 ans) sont trois étudiants cantaliens avides de nouvelles découvertes. Ils ont troqué leur morceau de cantal et leur langue natale contre des rites culturels méconnus. Un dépaysement pour ces trois globetrotteurs mais qui, comblé par l’excitation de la découverte d’une autre culture, de nouvelles personnes, de nouveaux horizons et de coutumes inhabituelles. C’est ainsi que ces trois jeunes du bassin d’Aurillac se sont retrouvés aux quatre coins du monde : Fred au Canada, Bertrand en Chine et Clément en Irlande. Bien que la démarche soit enrichissante, il ne va pas sans dire que la réussite, l’apprentissage et l’ouverture d’esprit se soient conjugués avec certaines difficultés. Retour sur trois parcours atypiques.

“Les Canadiens sont vraiment des gens simples et sympas”

Parti de son petit village de Tournemire pour étudier dans le domaine du commerce, Fred poursuit ses études dans la ville québécoise de Montréal. S’il y réside depuis maintenant plus de deux ans, les premiers mois n’ont pas été de tout repos. “Au début, il faut être bien accroché puisqu’il est nécessaire de faire toutes les démarches d’immigration qui sont vraiment nombreuses et strictes, puis trouver un logement, mettre à jour les assurances... Bref, la vraie vie en autonomie débute et sincèrement, l’aspect administratif est vraiment une rude étape à passer”, confie-t-il. Une fois le volet paperasse réglé, il ne manquait plus à Fred qu’à bien s’intégrer dans la culture locale. “Hormis l’accent québécois qui est marrant au début, l’intégration est super facile. Les Québécois sont vraiment accueillants et ils ne se prennent pas la tête. Dès le début, j’ai rencontré plein de monde lors de soirées ou même à l’école , le contact est vraiment très facile.” Cependant, Fred a dû changer tout un tas de petites habitudes qui rythmaient son quotidien cantalien. “J’adore la culture québécoise, mais c’est vrai que certaines habitudes françaises manquent, notamment en terme de gastronomie. Là-bas, la nourriture est relativement plus chère, de moins bonne qualité, et il y a surtout beaucoup moins de choix avec la présence de nombreux fast-food. Le prix du fromage ou de la volaille par exemple au Québec n’est pas très abordable et les choix de fromages se limitent aux différentes sortes de cheddar. Après, rester loin de sa famille est toujours lassant à la longue. J’ai d’ailleurs passé mon premier Noël sans ma famille là-bas. Pour toutes ces raisons, et bien que j’adore la vie à Montréal, rentrer dans le Cantal lorsque l’occasion se présente, ça fait énormément plaisir, ça permet vraiment de me ressourcer.”

“En Irlande, il y a vraiment une relation de confiance”

Poursuivant ses études à l’IUT d’Aurillac, Clément a eu l’opportunité d’aller effectuer un stage de trois mois à Dublin, dans le cadre de son cursus. Résidant dans une famille d’accueil, il n’a pas eu de difficultés pour trouver un logement et régler le volet administratif. En revanche, il décrit des premières semaines éprouvantes : “Le patron de l’Institut dans lequel je travaillais m’a donné les clés le premier jour, me laissant seul gérer l’affaire. Inutile de dire que j’étais paniqué à l’idée d’avoir une responsabilité comme celle-ci, de surcroît avec la barrière linguistique.” Il perçoit alors cette situation comme inédite, de par la confiance accordée. “Il y a une relation de confiance professionnelle incroyable, ils font confiance aux étudiants français qu’ils considèrent comme qualifiés, c’est vraiment valorisant et je pense qu’en France, la problématique de confiance et de délégation est encore irrésolue.” Outre cet aspect, l’Irlande est connue pour être l’eldorado des superbes paysages. Clément a pu le découvrir, notamment lors de ses voyages à Galway et dans le comté de Wicklow, là où a été tourné le Seigneur des anneaux. L’ouverture d’esprit des Irlandais a également surpris cet Aurillacois. “Les Irlandais sont très avenants et très attachants. Ils sont très ouverts, ce qui paraît étrange de prime abord, pour un pays où la religion protestante était encore prépondérante il y a de ça quelques années. Un célèbre proverbe disait : “On vient en Irlande pour les paysages, on y revient pour les gens.” C’est exactement ça, j’ai fait la connaissance de personnes très attachantes et je retournerai en Irlande les revoir si l’occasion se présente.”

“En Chine, les rites culturels sont vraiment insolites”

Étudiant dans le domaine de l’immobilier, Bertrand a effectué un stage de trois mois à Shanghaï. Un nouveau départ pour lui et un choc culturel important. “L’étape la plus difficile lorsqu’on vient en Chine, c’est de comprendre et de s’intégrer à la culture chinoise, dont les rites sont diamétralement opposés à ceux en France. Dès mon premier jour, j’étais dans une auberge de jeunesse, et les jeunes Chinois parlaient à haute voix tôt le matin dès le réveil, bien que d’autres personnes dormaient dans la même pièce. Du point de vue français, on peut considérer ça comme une marque d’irrespect, mais cela fait partie de leur éducation et de leurs habitudes. À table également, les Chinois sont très bruyants et n’hésitent pas à manger la bouche ouverte en faisant un maximum de bruit, ils crachent et rôtent devant leurs convives. Une fois encore, cela signifie que le repas était bon.” Des exemples comme ceux-ci, Bertrand en a une longue liste. Mais le volet administratif a également été un problème pour lui. “Afin de faire une extension de visa, j’ai dû quitter le territoire chinois pendant quelques jours, le temps de la procédure de renouvellement,” c’est vraiment étrange comme règle. Un souvenir tout de même impérissable pour lui. “J’ai découvert des choses magnifiques, mais sincèrement, j’aurais du mal à vivre là-bas.”

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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