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Des éleveurs Lozériens récompensés pour leur travail chez Sodiaal

Deux élevages lozériens ont été récompensés par Sodiaal lors de l’assemblée générale de section : le Gaec de Sagnes et le Gaec de Fraissinet.

Les éleveurs récompensés
Les éleveurs récompensés
© Sodiaal

Deux prix de section et un régional : le Gaec de Frayssinet et le Gaec de Sagnes ont donc été récompensés jeudi 10 avril, lors de l’assemblée générale de section Aveyron, Aude, Lozère et Tarn qui s’est déroulé à Camboulazet en Aveyron.
Des prix qui récompensent à la fois le travail sur la qualité du lait, mais qui se basent aussi sur d’autres critères tels que la durabilité et les économies de gaz à effet de serre, par exemple.
Engagée dans la préservation des territoires, Sodiaal s’investit activement pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et contribuer aux objectifs définis par les scientifiques du Giec et les accords de Paris. La coopérative s’est engagée à réduire de 30 % son empreinte carbone en valeur absolue entre 2019 et 2030, validé par l’organisme international Science Based Targets (SBTI) en fin d’année 2022. Au-delà de cet objectif de réduction globale de 30 % de l’empreinte carbone au niveau du groupe, Sodiaal s’est aussi engagée à réduire de 20 % l’empreinte carbone brute par litre de lait produit par ses éleveurs adhérents. Cet engagement traduit « l’action concrète des éleveurs pour une production laitière française durable, alignée avec les enjeux alimentaires et environnementaux de demain ». Depuis le début de l’année 2023, une dizaine de conseillers laitiers, répartis dans les différentes régions, se forment sur les enjeux environnementaux et la réalisation de diagnostics CAP’2ER niveau 2. Ils ont pour mission la réalisation de diagnostics mais également le suivi des plans d’actions carbone établis pour donner suite aux 1800 diagnostics CAP’2ER réalisés auprès des éleveurs depuis 2020 par les partenaires de la coopérative.

Des prix pour les Lozériens

Pour les deux Gaec, être ainsi récompensé par leur coopérative est une véritable fierté.
Notamment pour Philippe Roche du Gaec de Sagnes, qui recevait un prix pour la première fois de sa carrière, de la part de sa coopérative. « C’est aussi la première fois que je me rendais à l’assemblée de section », s’amuse l’éleveur, qui au-delà de l’événement, a apprécié se rendre à « une rencontre intéressante qui met véritablement en lien éleveurs et coopérative ». Installé au sein d’un Gaec créé en 1999 comptant trois associés, la ferme a, historiquement, toujours livré son lait à Sodiaal. S’occupant d’une soixantaine de montbéliardes, complétée d’un troupeau d’une cinquantaine d’Aubrac depuis les années 2000 pour « leur complémentarité et la diversification que cela apporte », les associés ont toujours travaillé sur la qualité du lait. « La rigueur et la technicité sont importantes pour nous, ainsi que la régularité dans la traite ».
Technicité et régularité : deux critères que suivent aussi de très près les associés du Gaec de Fraissinet, à la Canourgue, auprès de leur troupeau de 90 vaches laitières brunes et 300 brebis laitières. Là aussi, les associés livrent leur lait à Sodiaal de longue date, et ont produit 489 639 litres en 2024. Labellisés en Route du lait étape 3, le Gaec de Fraissinet continue d’innover pour garder la qualité à niveau. Si l’âge actuel au vêlage est de 26 mois en 2024, l’objectif est d’arriver à un vêlage à 24 mois. Parmi les autres objectifs du Gaec : l’optimisation du pâturage et atteindre 600 000 litres de livraison de lait. Le séchage en grange est aussi à l’étude.
Lancée en 1998, la Route du lait désigne une démarche d’amélioration continue des pratiques d’élevage en matière de qualité et de développement durable. 100 % des producteurs Sodiaal y sont engagés, accompagnés par 64 conseillers laitiers. Évolutive, cette démarche couvre sept thématiques clés et intègre les évolutions sociétales de la filière : traçabilité, santé, bien-être animal, alimentation, hygiène et qualité du lait, durabilité sociale, environnement. Les éleveurs sont évalués tous les trois ans par les conseillers lors d’une visite d’audit sur l’exploitation et un plan d’action est établi selon les éléments qui sont notés « non validables » ou « marge de progrès ». Fin 2023, 85 % des sociétaires étaient en étapes 2 et 3 de la Route du lait. Ils vont donc au-delà des exigences réglementaires et des bonnes pratiques socles de la filière. Ce label permet d’aborder également des sujets de sensibilisation pour aider les éleveurs à préparer l’avenir en proposant un signe de différenciation en lien avec le modèle coopératif.
 

 

De plus en plus d’ateliers lait
Pour Sébastien Durand, c’est une certitude : « Notre défi numéro un, c’est le renouvellement des générations. Nous constatons une hausse de création d’ateliers laitiers, des conversions de systèmes viande vers le lait. Une tendance positive pour le renouvellement de nos producteurs, que nous nous devons d’accompagner », observe le président de la section LAAT. À travers sa Sodiaal Box, la coopérative accompagne, depuis plusieurs années, les jeunes installés. « Notre modèle différenciant de coopérative où chacun prend en main son destin, défend l’innovation, l’attractivité et la rémunération des producteurs. Ce sont des notions qui comptent quand on s’installe ! », défend-il. Et d’annoncer les prochaines Journées nationales des jeunes agriculteurs, début juillet dans le Sud-ouest, à Castelnaudary où 200 jeunes adhérents de Sodiaal se retrouveront. La coopérative se veut aussi partie prenante dans l’accompagnement de la transmission des exploitations laitières, aux côtés d’autres partenaires engagés. « Nous avons mené une enquête auprès de nos adhérents pour connaître leurs attentes, leurs besoins, en matière de reprise », appuie Sébastien Durand. Et Sodiaal, en termes d’attractivité du métier, travaille aussi à l’appui de main-d’œuvre. À travers son Happy Box, la coopérative propose à tous ses adhérents des formations (management et accueil d’un salarié, équipements…), des conseils et travaille à un partenariat avec les Services de remplacement. « Grâce à notre réseau d’élus, nous pouvons agir au plus près des besoins de chacun », conclut Sébastien Durand.

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