Conseil de rentrée pour la FDSEA
La FDSEA a tenu son conseil d’administration de rentrée. L’occasion d’aborder une actualité brûlante.
Le Conseil d’administration de rentrée de la FDSEA 23 n’a jamais vu actualité aussi chargée et brûlante après un été de mobilisation intense. L’inquiétude est toujours présente sur les cours des productions. En production laitière, une démarche de demande de déréférencement des produits laitiers issus des industries de transformation qui ne respectent pas les accords du mois de juillet a été entamée par les départements du Massif central. La Creuse a décidé de s’inscrire dans cette action.
Une inquiétude qui grandit pour les cours de la viande bovine et ovine avec l’arrivée ces derniers jours de plusieurs cas de FCO dans notre région et des conditions de circulation et de restriction qui y sont liées (cf. article p. 4 de cette édition). Le syndicat majoritaire s’est positionné unanimement pour demander des comptes et savoir d’où provient la maladie, comment elle est réapparue. Il demande que cette maladie soit déclassée (pour rappel, elle avait été classée en 1992). En effet, elle n’est pas contagieuse, ni pour l’homme, ni pour les animaux, et n’a pas d’effet sur la qualité de la viande pour la consommation. Si l’État imposait la vaccination et la généralisait, la FDSEA et JA demandent que celui-ci prenne en charge la totalité du coût des vaccins. Les éleveurs doivent également pouvoir vacciner eux-mêmes leurs animaux. Si obligation était donnée de passer par les vétérinaires, le surcoût engendré devra être pris en charge. De plus, la profession au niveau national a évoqué auprès du Ministère la possibilité d’une prise en charge des frais supplémentaires engendrés par le maintien des animaux en ferme durant le délai des 60 jours d’attente après la deuxième injection du vaccin. Enfin, la plus grande vigilance devra être apportée aux animaux reproducteurs pour lesquels des effets de stérilité temporaire avaient été constatés lors du précédent épisode FCO.
Concernant la sécheresse, le dossier de reconnaissance en calamités agricoles du département sera déposé très prochainement pour un passage en commission nationale le 15 octobre. Le travail réalisé par les élus professionnels sur le terrain en collaboration avec l’administration a permis la réalisation d’un travail précis et précieux qui devrait permettre la reconnaissance du département sans difficulté majeure. Ce dossier sera ensuite affiné lorsqu’en fin de campagne de récolte de maïs, le pourcentage de perte sera connu de façon plus précise.
Enfin sur le plan d’urgence annoncée le 3 septembre, chacun n’a pu que constater que depuis cette date, aucune précision n’a été apportée par le Ministère quant à la mise en œuvre des mesures et notamment celle de l’année blanche. Constat est fait également que concernant la mesure de prise en charge des intérêts bancaires, peu de dossiers sont revenus en DDT. Il apparaît pourtant primordial que les agriculteurs fassent leur demande dans les meilleurs délais pour éventuellement bénéficier du dispositif.
À l’issue de ce conseil, les représentants de la FDSEA, de JA et de la Chambre d’agriculture ont été reçus au Conseil départemental. Les responsables syndicaux ont réaffirmé leur demande d’une aide aux semis de prairies et de dérobées ainsi qu’une indemnité sur les surfaces en maïs ensilage. De leur côté, la présidente, Valérie Simonet, et le conseiller départemental en charge du dossier agricole, Nicolas Simonnet, ont assuré qu’un effort serait fait avec les moyens dont dispose le Département. Les dispositions devraient être connues après la session plénière du 13 octobre.