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Connaître l’empreinte carbone et la performance nourricière de sa ferme

Une deuxième session de formation est proposée aux agriculteurs qui souhaitent évaluer l’empreinte carbone de leur ferme, envisager des pistes d’amélioration et savoir communiquer.

Stéphane Ferret a trouvé cette formation utile et intéressante.
Stéphane Ferret a trouvé cette formation utile et intéressante.
© HLP

Après une première session de formation en vue d’aider les agriculteurs à “s’engager dans une démarche de progrès pour gagner en éfficacité et mieux communiquer” qui s’est tenue fin 2017, la Chambre d’agriculture de Haute-Loire et la FDSEA renouvellent cette formation fin février.
Un agriculteur de St Pierre Duchamp, Stéphane Ferret, qui a participé à cette première session, nous explique tout l’intérêt de cette formation.

Un agriculteur témoigne
A la tête d’une exploitation laitière de 60 ha, 40 vaches laitières et 320 000 litres de lait produits et collectés par Savencia, cet agriculteur est en phase de conversion à l’agriculture biologique depuis novembre 2016.  Un moyen pour lui de mieux valoriser son lait sans véritablement bouleverser ses pratiques habituelles.
La Ferme de Stéphane Ferret fait partie des fermes de références suivie par la Chambre d’agriculture depuis une dizaine d’années, et c’est dans le cadre de ce réseau qu’il s’est vu proposer cette formation. “Cette formation m’intéressait car elle me permettait de connaître l’impact carbone de mon exploitation. Et une fois que l’on dispose de cette donnée, on est plus armé pour répondre aux éventuelles attaques contre les agriculteurs. Que ce soit à la télévision ou ailleurs, lorsqu’il y a un problème, on accuse souvent les agriculteurs ! Or, cette formation,nous donne les arguments pour répondre à ces attaques. Par exemple, sur le réchauffement climatique, on a l’habitude de dire que c’est à cause des vaches, or, on s’aperçoit que l’agriculture est loin d’être le premier secteur éméteur de gaz à effet de serre !” explique-t-il.
Cette formation s’appuie sur la réalisation, au préalable, d’un diagnostic CAP’2ER, permettant de mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES) des exploitations et ainsi de calculer leur empreinte carbone(*).

Une performance nourricière de 1 204 personnes/an
En découle, le jour de la formation, une analyse de l’impact de chaque exploitation sur les GES et la liste de ses contributions positives.
“Le diagnostic révèle que ma petite exploitation permet de nourrir (en protéines animales) 1204 personnes par an. J’ai été très étonné de ce chiffre je pensais nourrir à peine une centaine de personnes !, indique-t-il avec un large sourire. En ce qui concerne les GES, je sais désormais dans quels domaines il faudrait apporter des améliorations. Par exemple, il faudrait que j’augmente la durée d’implantation des prairies. Une remarque dont je vais tenir compte à l’avenir dans le cadre de mon passage au bio. Pour limiter les GES, il faudrait que je réduise le taux de réforme de mes vaches... Je pense qu’il serait intéressant de refaire un diagnostic après mon passage en bio pour observer les différences”.
Stéphane Ferret a appris des informations qu’il juge intéressantes lorsque l’on est éleveur : “Dans les exploitations agricoles, la majeure partie des GES proviennent de la fermentation entérique (lié à la rumination) des vaches. Cette dernière représente 42% des émissions loin devant la gestion des effluents (12%), l’achat d’animaux (17%), la gestion des effluents (12%), la fertilisation des cultures (9%) et les achats d’aliments (6%). Face à ces chiffres, on se dit qu’il vaut mieux avoir une vache à 8000 kg de lait/an plutôt que deux vaches à 4000 kg par an !”.
Cet éleveur a également beaucoup apprécié tout le volet communication de la formation qui permet de savoir parler de son diagnostic et de construire un argumentaire en vue de répondre à d’éventuelles attaques.

*L’empreinte carbone est le résultat de la différence entre les émissions de GES et le stockage du carbone.

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