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Race salers
À combien partent les jeunes taureaux de la station ?

Des acheteurs étrangers ont fait monter les enchères, confirmant leur attrait pour une bande de jeunes qui plaît partout en France et en Europe. 

Suite aux enchères sous plis de ce mercredi 5 février (hors ventes à l’amiable), sur les 18 jeunes reproducteurs salers proposés, seulement deux resteront dans le Cantal, trois partiront en Croatie. 
© Renaud Saint-André

Des rangs un peu clairsemés, mais de belles enchères tout de même. La 44e vente de taureaux, qui s'est tenue à la station du Fau mardi 5 février, a une fois de plus confirmé l'engouement que suscite la race, partout en France ainsi qu'à l'international. 

Présidée par Frédéric Canal, président du Groupe salers évolution (GSE), et animée par Juliette Rodde, chargée de mission au GSE, cette vente a mis en lumière de jeunes reproducteurs aux qualités exceptionnelles, axées sur le développement musculaire ou la facilité de vêlage, entre autres, tous typés viande

La moyenne des ventes s'est élevée à 4 219 €. Cinq taureaux ont particulièrement brillé en dépassant les 5 000 €, dont le record du jour à 6 000 € pour "Visconti", au Gaec Lescure frères de La Ségalassière. Ce taureau, aux index parmi les meilleurs, a été particulièrement remarqué pour son équilibre et partira pour la Croatie. "Vertige" (Gaec Duval de Riom-s-Montagnes) et "Velours" (Gaec de la Sagnole du 63), tous deux vendus à 5 000 €, prendront également la direction de la Croatie, illustrant l'intérêt croissant des pays de l'Est pour la robe acajou. 

Lire aussi  : Comment la salers part à la conquête de l’Est ?

Prêts pour la monte 

Les jeunes taureaux ont suivi un programme rigoureux en station, comprenant 44 jours d'adaptation, 84 jours d'alimentation intensive et 34 jours de préparation à la vente. Ce régime vise à remettre les animaux dans des conditions d'élevage standard, prêts pour la mise à l'herbe et la monte. Parmi ces 18 animaux, huit provenaient d'élevages du Cantal. Peu resteront dans le département : les acheteurs sont venus de Moselle, de la Côte d'Or, de l'Aisne, de la Creuse, et pour les plus près, du Puy-de-Dôme et de la Corrèze. 

Kévin Goigoux, un jeune éleveur du Puy-de-Dôme, a exprimé son contentement d'avoir vu un de ses veaux retenu par la station pour la première fois. "Être sélectionné par le Herd book, c'est une vraie fierté", confiait-il à l’issue de sa présentation. Le choix de "Viennois", qui s'est fait avec l'aide du technicien du HBS, lui a permis de se mesurer à des éleveurs plus expérimentés. Une expérience encourageante pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans cette filière exigeante, mais gratifiante. 

Croatie, Portugal... 

Le président des instances raciales, Frédéric Canal, a souligné le dynamisme du marché international : "Après les génisses, la Croatie voulait quatre reproducteurs, ils repartent avec trois", a-t-il indiqué, ajoutant que deux acheteurs portugais avaient également manifesté leur intérêt pour quatre animaux. Faute d’enchères suffisantes, leur demande n’a pas été satisfaite pour cette fois. De quoi démontrer que, bien que marquée par un nombre limité de veaux cantaliens (comme c’est souvent le cas pour la première bande, pour une question de dates de vêlages) la vente a été un succès, confirmant l'attrait pour la rusticité de la salers et la qualité de sa viande.     

Principe
 La vente se déroule toujours selon le principe des enchères sous pli, où 18 taureaux - nés entre le 30 août et le 12 décembre 2024 - étaient mis à prix à 2 700 €. Parmi eux, 13 ont trouvé preneur, tandis que les cinq restants ont rejoint les sept veaux de la vente à l'amiable. 

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