Celmar se positionne sur le « Label Rouge »
Assemblée générale de Celmar.
Jeudi 10 juin dernier, l’espace Yves Furet de la Souterraine accueillait l’assemblée générale de la Celmar. Ce rendez-vous annuel a permis de faire le point sur l’ensemble des activités de la Celmar. Les évolutions en termes d’offre et de demande sur le marché bovin et les objectifs fixés pour les temps à venir étaient également à l’ordre du jour.
La Celmar, les chiffres 2014
En 2014, le Groupe Celmar a réalisé un chiffre d’affaires de 104,4 millions d’euros, dont 74,3 millions d’euros pour l’activité Celmar.
Actuellement, le groupement compte près de 500 adhérents bovins pour près de 38 600 vaches mères. En production ovine, la Celmar rassemble 192 adhérents pour plus de 32 200 brebis.
À nouveau, un contexte préoccupant pour les éleveurs de bovins
La relative embellie de 2011-2012 n’a pas duré : en 2014, les prix ont à nouveau entamé une baisse constante, et les effets sur la situation financière des éleveurs sont dévastateurs. La Coopérative a cherché à limiter les baisses des prix d’achats aux éleveurs grâce à de nouveaux débouchés : en Allemagne, par exemple, où le pouvoir d’achat des consommateurs est supérieur à celui des français et des italiens. Le Président Jean-Baptiste Moreau a dénoncé le rôle joué par la « grande distribution », qui met la pression de façon scandaleuse sur ses fournisseurs. La consommation de viandes rouges continue à baisser, et le plus inquiétant est que désormais 50 % de la viande bovine est consommée sous forme de « haché ». Seul point encourageant, dans un contexte de baisse générale de la consommation, les viandes « Label Rouge » ont continué à progresser. C’est ce créneau que la Celmar vise en particulier, le groupement est d’ailleurs le leader pour la production et la commercialisation de jeunes bovins et génisses « Label Rouge Blason Prestige ».
Pour voir « plus large et plus loin », Celmar avait invité Emmanuel Bernard, président de la Commission export de l’interprofession bovine nationale (Interbev), à venir présenter les évolutions du marché mondial.
La fin officielle (en avril dernier) de la « crise de la vache folle » en France réouvre les portes pour l’exportation et notamment vers la Chine, le Japon, le Vietnam. Par ailleurs, et les flux commerciaux vers le Maghreb et la Turquie se développent progressivement.
Emmanuel Bernard a insisté sur le fait que, si ces nouveaux débouchés sont à considérer avec grand intérêt, les consommateurs français ou européens de « Label Rouge » doivent rester le créneau privilégié pour les éleveurs Limousins ou Charolais.
Les éleveurs présents dans la salle ont réagi à cette présentation en rappelant qu’une production de qualité a un prix forcément plus élevé. La concurrence provient de pays où les conditions de production sont le plus souvent industrielles, et où les normes sont très en dessous de ce que l’on impose aux éleveurs français.
Ainsi tout semble indiquer qu’il faut, plus que jamais, promouvoir les viandes bovines et ovines de qualité auprès des consommateurs à la recherche de « bonne viande ».