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Bovins : les portes de l’exportation rouvertes

La mesure était réclamée des éleveurs bovins : la reprise des flux commerciaux à l’export a été anticipée.
 

Dès lundi 3 novembre, les exportations ont repris notamment vers l'Italie
© Patricia Olivieri

Prévue initialement du 18 octobre au 5 novembre, la suspension des exportations de bovins a été levée de façon anticipée le 1er novembre, comme l’avait annoncé le 30 octobre la ministre de l’Agriculture Annie Genevard. Une réouverture que réclamaient les éleveurs, qui, notamment dans le Cantal, s’étaient mobilisés dès le dimanche 20 octobre au soir à l’appel de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs, pour protester contre une fermeture des frontières jugée tout à la fois injuste et infondée.  “Cette réouverture anticipée de l’export est une victoire pour les éleveurs bovins. Elle doit maintenant se traduire par une reconduction des prix d’avant blocage. D’ailleurs, beaucoup d’opérateurs nous ont exprimé leur inquiétude sur le manque d’animaux”, a exposé Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine, FNB qui a fait pression pendant deux semaines auprès d’Annie Genevard pour cette levée de restriction. Mais aussi pour l’obtention d’accords bilatéraux, notamment avec l’Italie et l’Espagne, afin de permettre aux éleveurs qui ont dû vacciner leurs animaux en zones réglementées de commercialiser à l’export. Des accords qui restent encore à formaliser, même si l'Italie a donné son aval.

Sur ce sujet/Les éleveurs appellent à une reprise de l'export

Levée de la ZRS ce 5 novembre

Du côté des autorités, la décision de rouvrir les portes de l’export est motivée par l’absence de nouveau foyer depuis le 18 octobre en dehors des zones réglementées. La reprise des signatures de certifications d’exportation par la DDETSPP(1) est effective depuis lundi 3 novembre, permettant le démarrage opérationnel des flux commerciaux. Ce mercredi 5 novembre signe la levée de la zone réglementée supplémentaire (ZRS) instaurée le 18 octobre pour les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Bourgogne-Franche-Comté, de même que la fin des mesures de surveillance renforcée dans les centres de rassemblement. Jusqu’au 16 novembre inclus, les centres de rassemblement doivent cependant notifier, sous 24 heures, tous les mouvements de bovins transitant par leur établissement, quelle que soit leur destination. “Ces notifications doivent être transmises via les outils habituels (BDNI, outils régionaux ou nationaux) afin d’assurer une traçabilité complète des déplacements d’animaux et une réactivité sanitaire optimale en cas de besoin”, précise la préfecture dans un communiqué. 
À noter également, depuis ce 5 novembre, les manifestations et rassemblements temporaires d’animaux sont de nouveau autorisés sur l’ensemble de l’Hexagone (hors zones réglementées).
(1) Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations.

Deux élevages cantaliens sous surveillance “automatique”
Deux exploitations sur Alleuze et Massiac ont été mises sous surveillance suite à deux arrêtés préfectoraux, non pas en raison de suspicion de foyer de dermatose nodulaire contagieuse mais parce que ces deux élevages ont reçu des animaux venant de la zone réglementée n°5 avant que celle-ci ne soit déclarée zone infectée suite à la détection d’un foyer dans un élevage de l’Ain. C’est ce qui explique d’ailleurs qu’en France, une centaine d’élevages aient été pareillement mis sous surveillance. 
La levée des arrêtés interviendra après une période de 28 jours, soit le lundi 17 novembre, si les investigations épidémiologiques sont considérées comme favorables par la DDETSPP, indique la préfecture dans un communiqué du 31 octobre. Avant de souligner que cette mesure de précaution “rappelle que les mesures de surveillance sont parfaitement opérationnelles et qu’elles assurent la protection indispensable pour lutter contre la DNC sur le territoire métropolitain. Cette mise sous surveillance est en effet automatique afin d’enrayer la propagation du virus”.

Situation DNC   Au 3 novembre, 96 foyers avaient été déclarés depuis le 29 juin dans 64 élevages de 14 départements. La majorité était située dans les Savoie (76), 10 dans les Pyrénées orientales, les autres dans l’Ain et le Jura. Aucun cas n’est apparu depuis le 18 octobre, hors zones réglementées. Le ministère n’envisageait pas à de stade de vaccination préventive. La baisse des températures, altérant l’activité des insectes vecteurs, devrait contribuer à freiner les contaminations.

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