La métamorphose de la friche Engie
Près de 200 habitants et riverains ont assisté à une réunion publique sur le site de l’ancienne friche Engie à Aurillac.
Un lieu inaccessible depuis deux siècles qui offre pourtant l’une des plus belles vues sur la ville” Pierre Mathonier, maire d'Aurillac.
Jeudi 5 juin, lors d’un forum organisé sur place, il a souligné combien on voyait le quartier historique, avec l’abbatiale Saint-Géraud, le château Saint-Étienne, la rivière Jordanne... Mais aussi le présent et le futur de la cité, avec vue sur la “colline pensante”, l’Inrae, l’université, et le prochain PEM2i(1).
Le centre-ville étendu à la rive gauche
Il reviendra aux lauréats d’un concours de déterminer l’aménagement du site. Parallèlement, une consultation publique est menée pour recueillir les avis de la population sur trois scénarios différents (voir ci-dessous). Adélaïde Gabillard, architecte chez In Vivo à Toulouse et missionnée sur le projet depuis le début de l’année, a précisé qu’il n’y aura pas de réponse immédiate car il s’agit de piocher dans chaque proposition pour créer un “plan-guide”.
Pierre-Paul Cursolle, architecte du cabinet Aclaa à Paris, a expliqué que “chaque scénario présente des avantages et des inconvénients”. Tous portent sur les 3,5 ha, qui vont jusqu’aux rives de la Jordanne et englobent l’actuel foirail. Les réflexions des participants au forum ont été notées sur des post-its et dans un petit guide, dont une synthèse sera faite après les vacances d’été.
Des questionnaires seront également mis à disposition des Aurillacois et des usagers lors des Goudots gourmands et lors du festival Éclat, pour continuer à recueillir les avis de la population. En accord avec Simon Gabillard, concepteur-paysagiste à l’atelier Pareto de Marseille, Pierre-Paul Cursolle, admet que, tout en révélant le paysage, il convient aussi “de s’autoriser la voiture et le stationnement pour parcourir le centre-ville autrement, en faisant de ce site une porte d’entrée”.
Comme le souligne Pierre Mathonier, “c’est une page blanche qui s’ouvre, on n’a pas le droit de se tromper”. Mais... il faudra être patient : l’aboutissement de ce projet n’est prévu que dans “dix, quinze ou vingt ans.”
(1) Pôle d’excellence microbiologie industrie et innovation.
DES INVARIANTS
Les invariants dans les trois scénarios incluent l’aménagement d’un nouvel office de tourisme, du stationnement, un espace public végétalisé, la conservation du patrimoine, notamment en valorisant l’existant et le patrimoine végétal “sans couper les arbres”, et la vue sur le paysage. Pierre-Paul Cursolle a aussi mentionné “l’apaisement” du cours d’Angoulême.