Avalanche : le contre-la-montre
Parce que ça n’arrive pas qu’ailleurs, le PGM de Murat, en tandem avec les pisteurs de la station du Lioran, les moniteurs de ski et le Samu, a déployé un exercice avalanche.
« Lors d’une avalanche, le premier quart d’heure est crucial, vital même. Passées ces 15 premières minutes, les chances de survie des victimes ensevelies passent de 96 à 26 % », précise le major Jean-Christophe Fourcoux, commandant du PGM* de Murat. La rapidité et l’efficacité d’intervention des premiers secours relèvent donc d’une question de vie ou de mort. Et en la matière, aucun massif n’est à l’abri, comme l’ont montré les décès du gendarme Emmanuel Bon en 2005 sur l’Aiguillon sur le domaine skiable du Lioran ou, en décembre 2017, celui d’un skieur au col de Rombière. Plus récemment, ce début d’année, deux personnes en raquettes ont réussi à se sortir seules d’une coulée de neige dans le secteur du Peyre-Arse.
Quinze premières minutes cruciales
D’où l’intérêt des exercices comme celui qui a eu lieu au Lioran en bordure de piste. Sur le pont : onze hommes et femmes du PGM de Murat, dont le maître-chien Crespe et Guetapan, son fidèle et précieux compagnon, des pisteurs secouristes de la station dont le chef de piste Laurent Ajalbert**, des moniteurs de ski et une équipe du Samu avec deux médecins urgentistes et deux infirmières. Objectif, même si secouristes et militaires ont reçu la même formation de base sur ce volet : vérifier les procédures, la coordination des équipes, par des ateliers de mise en situation. Au préalable, première consigne pour les primo-intervenants : transmettre l’alerte et essayer de ne pas polluer la coulée en disséminant du matériel au risque de perturber l’action du chien de sauvetage. Premier atelier, peut-être le plus impressionnant : le travail du chien justement.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1497, du 14 février 2019, en page 16.