Assemblée générale de CCBE
Dans un contexte économique perturbé par les séquelles des séquences covid et un conflit en Europe de l’Est qui a vu naître l’explosion des coûts énergétiques, CCBE a dû se frayer un chemin pour apporter à chaque adhérent le maximum de valeur ajoutée aux animaux commercialisés.
2022 a permis à la coopérative de confirmer son positionnement dans le paysage agricole creusois. Positionnement renforcé par des résultats économiques satisfaisants. 71 millions d’euros de chiffre d’affaire réalisé par 38 salariés auprès de plus de 800 éleveurs apporteurs. Positionnement conforme à la feuille de route tracée par le conseil d’administration, qui a eu le courage de croire que CCBE devait rester la propriété des éleveurs de son territoire.
Tout cela confirme que la coopérative est bien à la croisée des chemins. La décapitalisation que subit le troupeau bovin est bien la conséquence d’une filière malmenée depuis trop longtemps. Construire le monde de demain nécessite de prendre en compte aujourd’hui les enjeux globaux : économiques bien sûr, mais aussi environnementaux, sociaux voire sociétaux. Les éleveurs devront concilier transition et compétitivité. Ils devront intégrer l’idée de produire plus, de produire mieux, de produire durable s’ils souhaitent remporter l’adhésion des consommateurs. Ils devront, pour réussir, intégrer les nouvelles mouvances comme la décarbonation des processus de production et de transport, imaginer comment réduire les intrants chimiques et pharmaceutiques, trouver des alternatives au produits plastiques, etc… Autant d’éléments que le monde agricole doit s’approprier mais que CCBE ne pourra mettre en œuvre seule. Pour le groupement de producteurs, c’est bien la cause d’une nécessaire réorganisation : la mise en route de l’Association d’Organisation de Producteurs CELMAR-CCBE permet de rester compétitif malgré la baisse des volumes d’animaux produits. CCBE va, avec Celmar, poursuivre cette logique de mutualisation.
Le rôle de l’AOP CELMAR-CCBE est de rechercher de la valeur pour les producteurs. Un des axes principaux est de développer la finition d’animaux sur les territoires herbagers. Pour cela, le groupement travaille sur l’accompagnement contractuel de tous les partenaires aval. Créant une logique de filière où tous s’engagent pour permettre aux éleveurs d’être justement rétribués et aux consommateurs de bénéficier d’une alimentation saine.