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« Pourquoi j’ai choisi le CAP Primeur ? »

La vente de fruits et légumes manque de bras. Le CAP Primeur permet de former des jeunes (et des moins jeunes) à ce métier spécifique. Cinq ans après son lancement, le bilan est plutôt positif, même s’il reste encore des places à combler dans les CFA. Rencontre avec des professionnels et des apprentis heureux. 

Le CAP Primeur, un véritable choix pour Halimatou Diallo, adulte en reconversion, en alternance à Grand Frais : : « C’est une formation très valorisante. C’est un métier qui est physique, mais qui fait aussi travailler l’esprit et ça, ça me plaît ! »
© Claire Tillier

Lors de sa création en 2018, même si les professionnels savaient le CAP Primeur utile, voire indispensable pour la vente des fruits et légumes, certains s’inquiétaient de voir arriver en formation, des jeunes peu motivés, juste là parce qu’ils avaient quitté le cursus classique.

Force est de constater aujourd’hui, 5 ans après, que le CAP Primeur est en train de former une nouvelle génération de professionnels passionnés et motivés, que la dureté du métier n’effraie pas. Nous avons rencontré des apprentis vraiment fiers de ce qu’ils font et des professionnels heureux de les employer. 

Lire aussi : CAP Primeur : un premier livre scolaire sur les fruits et légumes 

Pour Grégory Nowak, moniteur métier chez Monoprix, ce CAP Primeur est une aubaine. « Nous recrutons des jeunes qui viennent des quatre coins du monde. Ils s’accrochent. On arrive à déceler l’amour du métier. C’est un bonheur pour nous ! », lance-t-il. Chez Monoprix, ces CAP aidés par des tuteurs, peuvent ensuite devenir responsables de rayon.

 

Susciter des vocations 

Audrey Laury est primeur en boutique à Paris ainsi que sur marchés en banlieue parisienne (Planète Fruits, Maison Laury). « On peine à recruter, confirme-t-elle, et le CAP Primeur est une très bonne chose pour ça ». Elle a pris en alternance Océane, 16 ans. « Ses parents sont poissonniers à côté de nous. Océane est venue faire son stage de 3e chez nous, le métier lui a plu. Elle a décidé de passer un CAP Primeur en alternance chez nous », explique-t-elle. 

Certains apprentis créent eux-mêmes d’autres vocations. Nina est en alternance à l’Emac (Ecole des Métiers de l’Alimentation et du Commerce) de Rungis et a intégré le rayon fruits et légumes d’Auchan : « J’étais en filière générale, mais je me suis réorientée grâce à ma sœur qui fait ce CAP et qui est en 2e année. Je suis ravie d’avoir fait ce choix ! Ça me plaît beaucoup ! », déclare-t-elle avec un large sourire.

 

Des adultes en reconversion choisissent aussi le CAP Primeur

Plus d’une trentaine d’établissements en France forment aujourd’hui au CAP Primeur. Cette formation s’adresse aussi aux adultes en reconversion. Lamia était photographe dans le secteur de l’événementiel. Elle a choisi, pour sa reconversion, le CAP Primeur : « Il y a 5 mois, je regardais ce métier juste comme un métier de vendeur, mais c’est beaucoup plus que ça ! ». 

L’énergie et l’enthousiasme pour ce métier est à son paroxysme pour la dynamique Halimatou Diallo. Elle a choisi de se reconvertir à 52 ans. Elle était auparavant vendeuse dans une enseigne de chaussures qui a fermé. « C’est en voyant un ami travailler dans une grande surface, dans un autre secteur (l’épicerie), que j’ai appris qu’il y avait des formations en alternance pour adultes. J’ai appelé son école, l’Emac. J’ai appris qu’il y avait une formation en fruits et légumes. Je connaissais un peu les fruits et légumes, j’ai des frères qui travaillent à Rungis ».

Lire aussi : Comment le Cifca entend séduire de nouveaux apprentis primeurs ?

Formée à l’Emac, Halimatou exerce son apprentissage chez Grand Frais. Elle est particulièrement enthousiaste lors qu’elle parle du CAP Primeur : « C’est une formation très valorisante. Je découvre énormément de choses. C’est un métier qui est physique, mais qui fait aussi travailler l’esprit et ça me plaît ! ». Si elle souhaite continuer ? « Oui, bien sûr, j’adore ce métier et j’irai peut-être au-delà du CAP, en passant un bac pro ». 

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