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Vivescia et Inarix développent un outil d’évaluation rapide de la qualité des céréales, basé sur l’analyse d’images

L’application mobile, Pocket Lab, créé par Inarix et développé conjointement avec Vivescia, transforme un smartphone en laboratoire de poche. C’est un partenariat « gagnant-gagnant » au service de l’analyse rapide de la qualité des grains grâce à l’intelligence artificielle.

L’intérêt de la technologie utilisée par Inarix (reconnaissance d’images et intelligence artificielle) est de pouvoir mettre à disposition des équipes travaillant dans les silos notamment, un outil de mesure de critères qualité qui auparavant étaient réalisés par des équipes laboratoire dédiées.
© Vivescia

« A l’heure où Vivescia fait du développement des filières de spécialités une priorité stratégique, l’outil Pocket Lab d’Inarix est un allié précieux permettant de qualifier les matières premières agricoles en temps réel lors de la moisson, de faire ainsi les bons allotements, d’éviter la pollution des cellules de stockage afin de favoriser une meilleure valorisation aux agriculteurs-coopérateurs », explique le groupe coopératif dans un communiqué en date du 27 septembre.

Des évaluations qualitatives en amélioration continue

« Grâce aux plus récentes avancées en intelligence artificielle, cette application mobile est capable de mesurer le taux de protéines d’un grain d’orge ou de blé [avec une précision de mesures équivalente à celle d’un Infratec] et la pureté variétale – critère primordial pour les filières d’orges de brasserie mais également pour les blés meuniers dans le cadre de contrats filières », détaille Vivescia.

Les corrélations entre les analyses physico-chimiques classiques et les prédictions délivrées par l’application d’Inarix s’améliorent. « Au fil des récoltes et du déploiement de la solution chez d’autres opérateurs [comme NatUp], plus d’acquisitions sont réalisées sur la base d’échantillons très divers (terroir, variétés différentes …) et tout cela contribue à améliorer les capacités de mesure », précise Cécile Bertin Lavogiez, responsable Communication de la coopérative Vivescia et ses filiales agricoles.

La prise en main du Pocket Lab est de plus en plus facile. « Nous sommes tous habitués maintenant à utiliser des applications sur nos smartphones. Inarix continue de travailler à améliorer l’expérience utilisateur en optimisant le nombre de clics, en proposant des messages pour guider l’utilisateur … », souligne le porte-parole de Vivescia.

Cette amélioration continue de l’outil est permise par le partenariat « gagnant-gagnant » mis en place par Inarix et Vivescia.

Cette amélioration continue de l’outil est permise par le partenariat « gagnant-gagnant » mis en place par Inarix et Vivescia. Depuis le début de la collaboration qui a débuté en 2019, le groupe coopératif s’implique fortement dans le développement des solutions proposées par Inarix. « Cela se traduit par exemple par du temps passé, un nombre considérable d’échantillons de grains pris en photos pour alimenter la base de données globale, le test de nouveaux scénarios de prédiction ou de l’ergonomie de l’application afin de limiter le nombre de clics pour obtenir un résultat », énumère Cécile Bertin Lavogiez. Et en contrepartie, Vivescia teste les solutions proposées par Inarix en avant-première. « Nous avons même un contact dédié chez Inarix. Cette entreprise a beaucoup grandi depuis 2018 et nous apprécions beaucoup de pouvoir avoir une personne identifiée qui suit notre dossier depuis le début. »

Des avantages multiples

L’outil Pocket Lab d’Inarix est « un allié précieux » permettant de contrôler, dès la réception au silo, des critères très importants de la stratégie de Vivescia, comme « la teneur en protéines sur les orges de brasserie et les blés meuniers », ou encore « la mesure de la pureté variétale, qui est venue appuyer les messages de qualité délivrés aux agriculteurs » ces dernières années.

« Il est ainsi possible de classer nos lots sur la base de ces nouveaux critères, ce que nous ne pouvions pas faire avant l’utilisation de la solution d’Inarix. Nous profitons aussi de l’effet « radar pédagogique » de l’appareil, ce qui est flagrant notamment pour les orges de brasserie pour lesquels de nombreux mélanges ont été évités », témoigne Cécile Bertin Lavogiez.

La solution Inarix permet également d’optimiser les charges d’exploitation, ce qui est un des objectifs du plan stratégique de la coopérative Vivescia « Ma Coop 2025 ». Ainsi, en termes d’équipement, « le Pocket Lab va nous permettre de rationnaliser l’appareillage présent dans nos silos en concentrant à terme l’analyse d’un maximum de critères sur un seul support mobile », ajoute la responsable.

Quid des analyses physico-chimique classiques ?

L’intérêt de la technologie utilisée par Inarix (reconnaissance d’images et intelligence artificielle) est de pouvoir mettre à disposition des équipes travaillant dans les silos notamment, un outil de mesure de critères qualité qui auparavant étaient réalisés par des équipes laboratoire dédiées (en interne ou en externe) ou demandaient un équipement complémentaire et des manipulations longues (mesure du temps de chute de Hagberg, par exemple). « Inarix peut ainsi permettre de déterminer quels échantillons nécessitent une analyse complémentaire par l’appareil de "référence". Cela permet donc d’optimiser le temps consacré à ces analyses sur des échantillons dont le résultat ne pose finalement pas de problème », se réjouit Cécile Bertin Lavogiez.

Par ailleurs, le modèle d’apprentissage d’Inarix se base sur des sessions d’enrichissement, c’est-à-dire la prise de photos et l’indication de la valeur de référence de l’échantillon de grain pris en photo. « Tant que la base de données globale n’est pas assez robuste, il faudra continuer d’enrichir à partir d’échantillons, dont la valeur de référence est connue. C’est d’ailleurs ce qui est fait pour toutes les analyses "indirectes", comme les mesures NIR (spectroscopie dans le proche infrarouge) », explique la responsable.

Le modèle d’apprentissage d’Inarix se base sur des sessions d’enrichissement.

Aujourd’hui, reconnaissance variétale, teneur en protéine en blé/orge, temps de chute de Hagberg et don en blé, voire couleur des pois et variétés semoulières en maïs, demain, teneurs en impuretés, grains cassés, grains germés, voire calibrage des orges, les potentialités du Pocket Lab sont diverses et variées, au dire de Vivescia. Mais les analyses physico-chimiques classiques en laboratoire ne seront pas totalement supplantées par l’utilisation de cette application mobile. Et Cécile Bertin Lavogiez d’ajouter : « nous irons aussi loin que ce que la technologie déployée par Inarix nous le permettra. Jusqu’à présent, presque toutes nos idées de mesures de critères qualité à partir de photos prises par un smartphone ont abouti soit un modèle de prédiction quantitatif équivalent à la mesure avec un appareillage classique, soit à des modèles de prédiction par classe permettant de prendre des décisions d’allotement ou de réalisation d’analyses complémentaires ».

Un déploiement progressif dans les silos de réception

A date, ce sont 167 silos, sur les 176 que comptent la coopérative Vivescia, qui sont équipés. « Tous les silos disposent actuellement d’un appareil, exception faite de trois installations qui en disposent de deux pour répondre à des configurations de sites particulières », précise la responsable.

L’objectif est que chacun des silos de la coopérative Vivescia soit équipé d’un appareil (voire deux si nécessaire). « La seule contrainte que nous avons actuellement est la qualité du réseau internet ou 4G, permettant de transmettre les photos prises par l’appareil vers les serveurs Inairx. Ainsi nous n’avons pas encore pu équiper une dizaine de silos par faute de réseau disposant d’un débit internet ou 4G satisfaisant », regrette Cécile Bertin Lavogiez.

La mise à disposition du service Pocket Lab d’Inarix s’effectue via un contrat d’abonnement. « L’achat des téléphones (parmi une liste de modèles validés par Inarix) et leur déploiement est géré en autonomie par Vivescia », détaille le porte-parole de la coopérative. Concernant le service après-vente et la maintenance, ils étaient jusqu’à présent assurés par les deux parties. « C’était compréhensible dans les premières années de développement et de déploiement de cette technologie », argumente Cécile Bertin Lavogiez. Mais pour accompagner la poursuite de son développant, Inarix a décidé de constituer une équipe dédiée au service après-vente et à la maintenance de l’application. « S’agissant de la maintenance des smartphones, elle reste à la charge du client utilisateur », précise la responsable.

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