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L’Union des œnologues met en avant ses concours

À Paris le 18 juin dernier, l’Union des œnologues de France a présenté à la presse les 23 meilleurs vins sélectionnés lors des trois concours qu’elle organise. Une façon de démontrer que l’expertise des œnologues peut aussi se mettre au service du consommateur.

palme finalise
La remise des palmes des Vinalies 2019 aux vignerons a eu lieu à Paris le 18 juin dernier.
© j.GRAVÉ

Ils sont au nombre de trois et leur organisation occupe une place centrale dans l’activité de l’Union des œnologues de France (UOEF), le syndicat représentant la profession. Entre les Vinalies, les Vinalies internationales et le Mondial du rosé, se sont près de 7600 échantillons qui ont été dégustés en 2019. Les plus remarquables ont ainsi obtenu la possibilité d’apposer le médaillon « or » ou « argent » à côté de l’étiquette, et s'offrir les faveurs du consommateur. Si tant est que l’on comprenne bien comment fonctionne les systèmes d’attribution. Pour plus de transparence, l’UOEF a souhaité lever le voile sur ses trois concours phares. « Nos deux concours internationaux sont certifiés ISO 9001 depuis 10 ans », a introduit Cyril Cordier, responsable technique des concours pour l’UOEF. Seuls deux dégustateurs français par table sont autorisés, sur un minimum de cinq membres du jury. « Notre culture influence notre goût, et comme nous recevons beaucoup d’échantillons étrangers, il nous semble primordial de mixer les ethnies », a argumenté le responsable technique. À condition de bien maîtriser la langue française, un pré-requis pour faire partie du jury.  Depuis 2017, la saisie des notes et commentaires sur tablette offre aux organisateurs la possibilité d’évaluer la performance du jury. Et avec cela la possibilité de ne pas reconduire la participation d’un dégustateur jugés non fiables. « Nous accordons beaucoup d’importance à la capacité du jury à utiliser l’ensemble de l’échelle. Nous ne voulons pas de notes médianes, un bon dégustateur doit pouvoir trancher », a développé Cyril Cordier.

 

30 % maximum d’échantillons médaillés

 

« La Direccte impose un maximum de 33 % de vins médaillés par concours, mais nous avons opté pour la norme OIV qui fixe cette limite à 30% » a poursuivi Cyril Cordier. Un système de notation sur 100 récompense par une médaille d’or les vins ayant obtenu entre 85 et 100 points, et par une médaille d’argent ceux ayant obtenu entre 70 et 84 points. « Cette année, le nombre de médailles d’or est en augmentation », s’est réjoui Dominique Foulon, recteur de l’UOEF, sans écarter pour autant l’effet millésime. Enfin, les Trophées des Vinalies internationales distinguent les meilleures notes dans 8 catégories : vins rouges, vins rosés, vins blancs, vins liquoreux, vins effervescents, vins de liqueur, eaux-de-vie et autres produits (cidres, bières...) Pour la première fois cette année, c’est un vin rouge qui a atteint la note presque parfaite de 99/100 aux Vinalies internationales, plus haute note jamais attribuée dans l’histoire des concours de l'Union. Il s’agit d’un vin Suisse, un Cornalin « vieux cachet » 2017 du Domaine du Mont d’Or. Les médaillés d’or des Vinalies ont quant à eux été dégusté lors du congrès national des œnologues fin mai dernier. Neuf palmes ont été attribués, une par région, ainsi qu’une palme « bio », une palme « effervescents autre que champagne », et une palme « liquoreux ». " Entre les pré-séléctions régionales, les sélections et les palmes, les vins primés auront été dégusté trois fois », a complété Sophie Pallas, directrice de l’Union. L’ensemble des résultats est consultable sur l’application Selection vins – Œnologues de France, disponible sur Google play et App Store.

 

La dégustation, une passion avant tout

 

La présentation de ces trois concours phares était aussi l’occasion pour Sophie Pallas de rappeler que les œnologues ne dégustent pas uniquement pour repérer des défauts, mais aussi par passion. « Non seulement nous souhaitons mettre l’expertise de l’œnologue au service du consommateur, mais ces concours sont aussi l’opportunité de nous confronter à nos confrères et de nous remettre en question » a ainsi explicité la directrice de l’Union. « On ne nous forme pas à être de grands communicants, pourtant, nous avons des choses très intéressantes à dire », a-t-elle surenchérit.

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