Aller au contenu principal

Trafic céréalier
Semaine noire pour l’activité portuaire hexagonale

Alors que les transports publics semblent reprendre petit à petit, la grève au niveau transport de marchandises s’est accentuée.

Terminal portuaire de Sénalia au port de Rouen
© Sénalia

À la grève des cheminots sont venues s’ajouter celles des dockers puis des remorqueurs, paralysant momentanément certaines zones portuaires. De mardi à jeudi, plusieurs ports français (Opération « Ports morts » à Dunkerque, Le Havre, Rouen, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux et Marseille/Fos) ont vu leur trafic très nettement ralenti par le débrayage d’une partie de son personnel. Des arrêts qui ont largement entamé l’activité de terminaux portuaires céréaliers. Ainsi l’exportation, notamment de blé tendre, mais aussi l’importation, de tourteaux pour la nutrition animale ont été mises à mal.

Une dizaine de bateaux retenus à Rouen

« Depuis mardi, aucun bateau n’entre ou ne sort du port du Havre », indiquait le 15 janvier au quotidien Les Échos, le gestionnaire du premier port français pour le commerce extérieur, reflétant le marasme que vivent actuellement l’ensemble des grands ports français.
Certains silos céréaliers ont même reçu la visite de grévistes bloquant leur trafic notamment Sénalia. Le groupe a été empêché de réceptionner de nombreux camions mardi, mercredi et jeudi, rapportait Alain Charvillat, directeur Export Céréales de Sénalia, vendredi. « Près de 1 500 rendez-vous ont été perdus, soit 45 000 t de marchandises ». Et le directeur, n’est pas plus optimiste pour la semaine prochaine. Côté bateaux, leur maintien dans les eaux rouennaises entraîne aussi des surcoûts avec des surestaries qui s’accumulent. « Retenir un handysize coûte 15 000 $/j », rappelle le directeur, ajoutant que rien qu’au niveau du port de Rouen, une dizaine de bateaux étaient actuellement bloqués, soit 150 000 $/j de surestaries.
Des désagréments que connaissent actuellement l’ensemble des ports touchés par la grève.
« Nous n’avons jamais été autant ennuyés par des grèves que ce mois-ci. Si le trafic semble reprendre au niveau des transports publics, c’est l’inverse pour les professionnels » regrette Alain Charvillat. « Nous avons pu charger 600 000 t de grains en décembre, pour janvier sur les 500 000 t escomptées, il en reste 390 000 t à réaliser ».

 

 

Les plus lus

Diapositive d'une présentation lors d'une conférence des JTIC 2025 montrant 3 cartes de risques de production de blé tendre en Beauce
Changement climatique : le blé tendre devient une culture risquée en Beauce

Lors de l'édition 2025 des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) à Auxerre le 16 octobre, le cabinet Diagorisk…

Alimentation animale : malgré la hausse des fabrications, les capacités d’investissement s’effritent

En dépit d’un contexte économique et sanitaire tendu, les fabrications d’aliments pour animaux se maintiennent. Mais la…

Graphique prix colza tournesol France au 24 novembre 2025
Marché des oléagineux du 24 novembre 2025 - Les États-Unis attendent un nouvel accord avec la Chine sur le soja

L’évolution des prix du colza et du tournesol français entre le 21 et le 24 novembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : retard des achats face aux incertitudes géopolitiques et à la hausse des prix

Ces dernières semaines enregistrent un raffermissement progressif des cours des engrais, notamment des produits azotés.…

Champ de blé à Mercedes, province de Buenos Aires, Argentine.
Une moisson de blé annoncée exceptionnelle en Argentine

Le volume attendu des moissons de blé à peine engrangées dans les Pampas en Argentine s’annonce au minimum record de 23 Mt,…

manifestants tunisiens avec pancartes réclamant la fermeture des usines de phosphate à Gabès à Paris le 26 octobre 2025
Engrais : les manifestations contre les usines tunisiennes de Gabès n’auront pas d’impact sur le marché des phosphates

Depuis le 10 octobre dernier, la ville de Gabès en Tunisie est agitée par un vaste mouvement populaire réclamant la fermeture…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne