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COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 23 au 29 avril 2025 - Les prix du colza français se replient, alors que le soja états-unien et le canola canadien renchérissent

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 23 au 29 avril 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Image d'oléagineux et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les cours du colza sur Euronext ont reculé entre le 23 et le 29 avril, de façon moins marquée sur l’échéance août 2025 que sur l’échéance mai 2025. Les conditions de culture sont favorables en Europe, en cette période de floraison. De plus, l’Allemagne a révisé à la hausse son estimation de production pour la prochaine récolte. 

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Les cours du soja sur le CBOT ont progressé d’une semaine sur l’autre sur les deux récoltes, sur un marché perturbé par des pourparlers entre les Etats-Unis et la Chine pour le moins incertains, concernant les droits de douanes réciproques que les deux pays entendent s’imposer. Les exportations de soja états-unien restent cependant soutenues, ce qui soutient les prix.

Au Canada, les cotations du canola sur Winnipeg ont gagné du terrain sur la semaine, en raison de la forte demande des triturateurs locaux. 

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Sur le marché physique français, la récolte 2024 a laissé place à la récolte 2025 en colza, l’échéance mai 2025 sur Euronext se clôturant ce mercredi 30 avril et les disponibilités se raréfiant. On observe un décrochage des prix entre les campagnes commerciales 2024-2025 et 2025-2026, de l’ordre d’une dizaine d’euros.

Les prix du tournesol hexagonal en nouvelle récolte sont stables à baissiers selon les places de marché, d’une semaine sur l’autre. Les semis en France vont bon train.

L’activité commerciale est au point mort concernant les deux oléagineux nationaux, et ce, sur les deux campagnes commerciales. En ancienne récolte, le marché manque de marchandises. Sur la prochaine campagne commerciale, les vendeurs sont absents, au vu de la tendance baissière des prix, et les acheteurs ne sont pas pressés de se couvrir.

Karine Floquet

Protéagineux 

Marché toujours calme

En départ Marne, les cotations du pois fourrager ont baissé de 10 €/t entre le 23 et le 29 avril. Le marché est toujours calme.
En Bretagne, le pois fourrager Pontivy/Guingamp est de nouveau incoté en ancienne récolte cette semaine en raison du manque d'acheteurs sur le marché. En nouvelle récolte, le prix du pois fourrager est 290 €/t.
En rendu Rouen, les prix en pois fourrager ont baissé avec 260 €/t sur quelques affaires traités en ancienne récolte. En nouvelle récolte, la prime par rapport au blé est de +60 €/t en pois fourrager et de +70 €/t en pois jaune.
En féverole, le rendu Pontivy/Guingamp les prix sont stables mais il y a peu d'intérêts sur ces niveaux de prix. 

Tourteaux 

Évolution baissière en soja et colza

Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français ont baissé entre le 23 et le 29 avril. La prime pour le tourteau de soja non OGM vaut +125 €/t sur le 3 de mai, +126 €/t sur le 3 d’août et +122 €/t sur le 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est quant à elle inchangée, comprise entre +3 et +4 €/t sur toutes les échéances.

Les prix du tourteau de colza sur le marché physique français ont également reculé sur la semaine, à l'image du tourteau de soja. Ceux en tournesol sont plutôt stables à haussiers.

Issues de meunerie

Légère reprise de l'activité meunière

 Les prix des issues de meunerie en Île-de-France sont stables (en son fin et remoulage demi-blanc) à haussiers (+10 €/t en farine basse de blé tendre et +5 €/t en gruau de blé dur) entre le 22 et le 29 avril. Mais la légère reprise de l'activité meunière face à l'affaiblissement de la demande des fabricants d'aliments pour animaux français, après le retrait du Benelux du marché national, pourrait amorcer une tendance baissière des cours dans les semaines à venir.

En Bretagne, les prix du son fin (blé tendre et blé dur) sont sans changement entre le 23 et le 29 avril. A la faiblesse de la demande des fabricants d'aliments pour animaux correspond des disponibilités restreintes de la part de la meunerie. En départ Isère, les cours sont nominalement reconduits. 

Coproduits de l'amidonnerie

Baisse des prix des drêches de maïs

Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français sont restés stables entre le 23 et le 29 avril. Ceux de la drêche de maïs ont baissé sur Saint Malo et Gand. La baisse des prix est plus marqué sur le rapproché avec des baisses de -9 €/t sur avril et -4 €/t sur mai à Saint Malo.

Les prix du corn gluten feed sur le marché physique français sont restés stables entre le 23 et le 29 avril. Le marché est calme et suit l'évolution des prix du blé.

Coproduits laitiers

Prix nominalement reconduits

Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en vrac sur le disponible sont nominalement reconduits sur le marché physique français sur la période du 24 et 30 avril 2025. 
Sur la période estivale, la tendance serait plutôt stable en poudre de lait mais baissière en poudre de lactosérum.

Farines de poisson

Disponibilités limitées

Les prix de la farine de poisson en Europe poursuivent leur repli entre le 16 et le 23 avril, après une période de flambée tarifaire.

Produits déshydratés

Statut quo

Le prix de la luzerne déshydratée sur le marché physique français est momentanément indisponible. 
En pulpe de betteraves, les prix sont nominalement reconduits entre le 22 et le 29 avril. Le marché est calme avec les jours fériés du mois de mai. Avec la baisse des prix du blé, la tendance des prix de ce produit reste sous pression.

Pailles et fourrages

Dans l'attente de la nouvelle récolte

Sur le Centre et le Bassin parisien, il n'y a plus de stock de paille ni de consommation en ce printemps. Le marché, non coté en récolte 2024, attend les prochaines moissons pour définir les cotations relatives à la récolte 2025. En départ Nord-Est, les prix de la paille (blé et orge) en récolte 2024 n'ont pas évolué entre le 23 et le 29 avril, restant dans une large fourchette allant de 90 à 130 €/t en fonction des départements et fournisseurs. On enregistre une baisse de la demande des clients néerlandais car ils achètent de la paille danoise à un prix plus bas. On observe également une difficulté à trouver des transports, avec des semaines tronquées par des jours fériés qui s’enchaînent. Concernant la récolte 2025, il n'est pas encore possible de se projeter, car tout dépendra de la météo au moment de la récolte céréalière. La seule chose que l'on peut dire, c'est qu'il n’y aura pas de réserve de paille de blé Récolte 2024 ; par contre, il risque de rester un stock de paille d’orge Récolte 2024 car elle est encore disponible un peu partout. Le Comité Foin de Crau a suspendu ses cotations sur la récolte 2024 et ne dispose pas encore de prix sur la récolte 2025. 

La rédaction 

À surveiller

Soja

  • Bonne avancée des emblavements aux Etats-Unis
  • Bonne cadence des exportations états-uniennes
  • Politique commerciale entre Washington et Pékin
  • Rapport USDA sur l’offre et la demande agricole du 12 mai

Colza

  • Bonnes conditions de culture en France
  • Volume de canola trituré au Canada, volumineux actuellement
  • Surfaces en Ukraine, estimées an baisse
  • Renforcement de l’euro face au dollar

Tournesol

  • Conditions de semis en France, bonnes pour l’heure
  • Rendement en Argentine

Karine Floquet

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