COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 13 au 20 août 2025 - Les prix du blé poursuivent leur baisse avec l’arrivée des récoltes de la mer Noire
L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 13 et le 20 août 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.
L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 13 et le 20 août 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Les cours du blé meunier ont cédé 0,5 €/t sur l’échéance septembre d’Euronext entre le 13 et le 20 août, 2,5 €/t sur décembre (la plus traitée) et 3,25 €/t sur mars et 2,5 €/t sur mai 2026. Les disponibilités à l’exportation dans le monde s’avèrent plus importantes que prévu, avec notamment une révision en hausse de la récolte russe à 85,5 Mt par IKAR, tandis que la prévision d’exportations était relevée d’un million de tonnes. Les prix du blé sur la mer Noire s’inscrivent cependant en petite hausse, avec la rétention des agriculteurs locaux. Le blé français a ainsi été relativement compétitif cette semaine, mais cela ne devrait avoir qu’un temps. Malgré cela, c’est l’Allemagne qui aurait vendu des volumes de blé à l’Algérie, selon certains opérateurs. Les discussions entre chefs d’État au sujet de la guerre en Ukraine pesaient également sur les prix. Au Royaume-Uni, les rendements sont en nette baisse cette année, mais les taux protéiques sont améliorés à 14 %.
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Sur le marché physique français, la référence utilisée est maintenant l’échéance décembre d’Euronext. Les primes remontent mécaniquement en blé sur le portuaire, avec la faiblesse du marché à terme et les retards de chargement sur la mer Noire. Le marché intérieur est calme en revanche, avec peu d’activité en blé de meunerie ainsi qu’en blé fourrager, les fabricants d’aliments étant déjà couverts. Sur le Rhin, le marché est plutôt calme et pas vraiment actif en nouvelle récolte. Les vendeurs ne sont pas là sur la base des prix actuels. On signale des problèmes sur certains PS et d’ergot. L'activité est limitée en blé fourrager sur le Rhin, avec des volumes importants attendus en Allemagne. Dans le Sud de la France, l'activité est morose avec l'Espagne et l'Italie peu présents aux achats.
Outre-Atlantique, les prix du blé SRW étaient quasi stables à Chicago, tandis que les cotations des blés HRW reculaient à Kansas City et Minneapolis. La moisson de blé d’hiver progresse à un rythme habituel ; tandis que les pluies passées inquiètent sur la qualité dans les Prairies et au Canada. En Australie, les conditions de culture sont bonnes en céréales.
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L'activité se concentre sur le bassin de la Seine
Les frets fluviaux à destination du Nord communautaire sont reconduits entre le 13 et le 20 août, faute d'activité. L'activité à l'exportation est calme, mais devrait repartir dans les prochaines semaines. Notons que la navigation a repris sur l'axe La Ferté - Merksem, après une fermeture.
En revanche, la demande était présente en direction de Rouen, avec une bonne activité avec le rebond de la moisson. Le bassin versant de la Seine doit en revanche faire face au départ des bateliers vers la zone du Nord, après la mauvaise campagne de l'année dernière et la stabilité de la demande sur les autres marchandises utilisant le transport fluvial. Cela peut se traduire par des problèmes d'exécution et une forte concurrence entre acteurs pour les barges. Cela se traduit sur le prix du fret entre Pont Saint Maxence et Rouen, qui gagne encore 0,5 €/t sur la semaine.
Navigation normale sur le Rhin
Sur le Rhin, les niveaux d´eau vont remonter légèrement suite aux précipitations. Le suppléments de basses eaux se monte à 30 %.
Adèle d'Humières
Maïs
Toujours pas de vendeurs sur la nouvelle récolte
Les cours du maïs sont restés stables sur Euronext entre le 13 et le 20 août pour l’échéance novembre, et ont cédé 1 €/t sur mars et 0,5 €/t sur juin. L’état des cultures françaises de maïs continue d’inquiéter, mais l’abondance de la récolte mondiale pèse tout de même sur les cours. Sur le marché physique français, le marché est très vendeur sur la récolte 2024. Sur la récolte 2025, quelques ventes se sont conclues mais les vendeurs continuent d’être peu présents. L’activité est faible et les primes n’évoluent pas.
Aux États-Unis, les yeux sont rivés sur les résultats du tour de plaine ProFarmer qui fait pour l’instant état de rendements en hausse sur la Corn Belt. L’analyste Michael Cordonnier a ainsi revu en hausse sa prévision de rendement pour les États-Unis, ainsi que la production brésilienne. Selon Lachstock Consulting, les abondantes récoltes dans les Amériques devraient également être amenées à peser sur les prix mondiaux de l’orge fourragère.
Orge fourragère
Forte demande sur le portuaire et hausse des prix
Les cotations de l’orge fourragère se sont nettement appréciées cette semaine. Cela est lié à la hausse des primes sur les ports français, elle-même due à des besoins d’approvisionnements pour des navires en chargement. Le programme d’exportation est prometteur sur le Maroc. En revanche, les prix n’ont pas suivi sur le marché intérieur.
Orge de brasserie
Peu d'activité
En orge de brasserie, les prix ont progressé en récolte 2025 en orge d'hiver et ont baissé en culture de printemps entre le 13 et le 20 août. En récolte 2026, les prix ont baissé en orge d'hiver en FOB Moselle et progressé sur Creil. Ceux du printemps ont reculé sur la semaine. Globalement, l'activité est au ralenti pendant cette période estivale.
Blé dur
Pas de cotations cette semaine
Les opérateurs étant en vacances, nous ne disposons pas de prix de blé dur cette semaine. Signalons qu’un bateau de blé dur a été envoyé depuis l’Australie vers l’Algérie au mois de juin, selon les douanes australiennes.
Céréales secondaires
Chute des prix de l'avoine blanche
Les cours de l'avoine blanche se sont effondrés sur les Ardennes entre le 13 et le 20 août, faute d'acheteurs. L'avoine blanche finit par partir en broyage, d'autant plus que les poids spécifiques à 48 kg/hL ne sont pas incroyables.
Les cotations de l'avoine noire 51 kg/hL sont stables d'une semaine sur l'autre sur les Ardennes. En Bretagne, le prix de l'avoine noire est reconduit sur la semaine en rendu Pontivy pendant cette période estivale.
Dans le Nord-Est comme dans le Centre, les cours du triticale ont gagné du terrain. Dans le Sud-Ouest, le prix du triticale est coté en nominal à 173,5 €/t.
Le seigle est toujours incoté.
Sucre
L’offre mondiale pèse sur les cours
Au Brésil, les producteurs de canne à sucre souhaitent orienter leur production plutôt vers la fabrication de sucre plutôt que d’éthanol, moins profitable. Egalement pris en compte par les opérateurs, le fait que les rendements dans plusieurs états de production brésiliens sont moins forts que prévu. La Conab, au Brésil, a entériné une baisse de la production du pays pour 2024/2025 de 3,4 % comparé à 2023/2024, à 44,118 Mt. Le prix du sucre brut a terminé en baisse (16,63 cts$/livre le 18 août contre 16,81 cts£/livre le 11) et celui du sucre raffiné a progressé (473,05 $/t le 18 août 2025 contre 471,65 $/t le 11t).
La rédaction
À surveiller
Blé tendre
- Dynamisme des exportations au départ de la mer Noire
- Pourparlers au sujet de la guerre en Ukraine
- État des blés de printemps en Amérique du Nord
- Compétitivité du blé français par rapport à la mer Noire et aux pays baltes
Orges
- Demande marocaine en orge française
- Rétention des vendeurs
- Suivi des primes à la hausse sur le marché intérieur ?
Maïs
- Rendements aux États-Unis, annoncés très bons
- Niveau de la récolte brésilienne
- Faibles intérêts chinois
Adèle d'Humières