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Quel véhicule utilitaire choisir pour tracter une grosse remorque ?

Tracter une remorque routière, une bétaillère ou un van en toute légalité et en sécurité passe par l’utilisation d’une voiture ou d’un véhicule conforme en termes de capacité de remorquage. Cela impose également de détenir le permis adéquat.

Les pick-up présentent l'avantage de disposer d'une capacité de remorquage élevée.
Les pick-up présentent l'avantage de disposer d'une capacité de remorquage élevée.
© Y. Kastler

Circuler sur la route avec un véhicule utilitaire attelé à une remorque n’est pas à prendre à la légère. Il en va de sa propre sécurité et de celle des autres usagers, ainsi que de la conformité de l’ensemble vis-à-vis du Code de la route. Le fait d’atteler un van ou une bétaillère derrière une fourgonnette demande au préalable de vérifier que l’utilitaire est homologué en conséquence. Par exemple, le Renault Kangoo, qui affiche une capacité maximale de remorquage de 1 500 kg, ne peut donc pas être attelé à une bétaillère de plus de 1 500 kg de poids total autorisé en charge (PTAC), désormais dénommé masse maximale admissible (MMA). Certains utilitaires de la même catégorie présentent d’ailleurs une capacité de remorquage inférieure, à l’instar du Peugeot Partner et du Citroën Berlingo qui affichent au maximum 1 200 kg. Comme le poids maximum tractable change selon la finition et la motorisation, il est important de le calculer pour chacun de vos véhicules. Pour s’assurer d’être en règle, il suffit de prendre le poids total roulant autorisé (PTRA) et de lui retirer le PTAC. Ces valeurs sont respectivement indiquées aux repères F3 et F2 sur le certificat d’immatriculation (carte grise).

Fourgon ou pick-up pour les plus grosses remorques

Pour tracter une remorque dont le PTAC se situe entre 1 500 et 2 500 kg, certains investissent dans de gros SUV croyant disposer d’une capacité importante, mais ce n’est pas toujours le cas. Par exemple, certains Mercedes GLC ne peuvent pas tracter une remorque d’un PTAC supérieur à 1 588 kg. Les fourgons de type Renault Trafic, Peugeot Expert, Citroën Jumpy ou Jumper, Volkswagen Transporter, tous donnés pour 2 500 kg, se révèlent plus appropriés. Toutefois, le Mercedes Vito, qui se classe dans la même catégorie, affiche, lui, une capacité de remorquage maximale de 2 000 kg. Pour atteler des remorques encore plus grosses, deux solutions s’offrent à vous : soit utiliser un gros fourgon, comme les Renault Master, Mercedes Sprinter et Volkswagen Crafter, ou retenir un pick-up. Ces véhicules présentent quasi tous une capacité de remorquage de 3 500 kg, mais attention à bien valider cette valeur à partir des données de la carte grise. Si le Renault Master en transmission par propulsion affiche bien jusqu’à 3 500 kg de capacité de remorquage, son homologue en version traction est limité à 2 500 kg. Ce fourgon de gros gabarit présente, comme les Sprinter, Crafter et autres modèles équivalents, les inconvénients d’être encombrant et de ne pas passer partout du fait de sa hauteur. Son usage en agricole est aussi limité en raison de sa faible aptitude au tout-terrain.

Permis B96 ou BE ?

Au-delà de la capacité du véhicule tracteur, il faut s’assurer que son crochet d’attelage est suffisamment robuste et conforme à la charge remorquée. Il est aussi important de disposer du permis adapté. Depuis la réforme de 2013, les exigences ont changé. Tout détenteur du permis B peut conduire sans contrainte particulière un véhicule attelé à une remorque d’un PTAC inférieur à 750 kg. Cette catégorie de permis donne également la possibilité de conduire un ensemble dont la somme des PTAC (voiture + remorque) s’élève à 3 500 kg. Au-delà de 3 500 kg et jusqu’à 4 250 kg de somme des PTAC, une formation complémentaire de sept heures est nécessaire et la mention additionnelle « 96 » doit être portée sur le permis de conduire. Si la somme des PTAC excède 4 250 kg, le permis EB, autrefois dénommé BE, est nécessaire. Avec les permis B, B96 et BE, le PTAC de la remorque ne doit pas être supérieur à 3 500 kg.

David Laisney

Plus de visite médicale pour le permis BE ?

Autrefois obtenu à la suite d’une simple visite médicale, le permis BE (anciennement EB) est aujourd’hui délivré après avoir suivi une formation spécifique et réussi à un examen en deux parties : théorique et conduite. Coûtant de 400 à 800 euros selon les autos-écoles et la nécessité de repasser ou non le code, il est valide à vie et n’impose plus, depuis 2016, de visite médicale tous les cinq ans, sauf restriction individuelle pour raison de santé, par exemple. Il en est de même pour la validité du permis B avec la mention 96. Ce dernier coûte aux alentours de 300 euros et s’obtient après quatre heures de formation hors circulation et trois en circulation.

Le titre de conduite valable 15 ans

À ne pas confondre avec la validité de vos catégories de permis, la durée de validité de votre titre de conduite au format de carte de crédit est aujourd’hui de 15 ans. Son renouvellement est une simple démarche administrative, sans examen de conduite, ni contrôle médical à passer. À noter que la fin de validité des permis au format cartonné rose à trois volets est fixée au 19 janvier 2033 et qu’à ce jour, aucune décision n’a été prise concernant leur remplacement.

Carte grise dès 500 kg et assurance à partir de 750 kg

La masse maximale autorisée (MMA), plus couramment appelée poids total autorisé en charge (PTAC), est la valeur clé d’une remorque. En y retirant le poids à vide, on obtient la charge utile. Les petites remorques affichant un PTAC inférieur ou égal à 500 kg ne sont pas soumises à l’immatriculation, ni à l’assurance. L’utilisateur doit y apposer à l’arrière une plaque reprenant l’immatriculation du véhicule tracteur. L’immatriculation est obligatoire pour les modèles d’un PTAC supérieur à 500 kg et l’assurance est imposée pour les modèles d’un PTAC de 750 kg et plus. Attention, si vous avez fabriqué une remorque de moins de 500 kg, vous devez l’homologuer pour pouvoir la faire circuler. Pour l’homologation, vous devez contacter la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) de votre région.

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