Aller au contenu principal

Une fausse hypocalcémie

DEBOUT, elle fait plaisir à voir.
DEBOUT, elle fait plaisir à voir.
© J.-M. Nicol

« L’an dernier, elle avait plus de mamelle au moment de vêler, mais cette année elle est au pré où il n’y a plus grand-chose de bon à manger. Aussi dispose-telle de foin autant qu’elle en veut, de sorte que son état corporel est bon.

« Hier dans la journée, rien d’anormal, me confie Mathilde le matin lorsqu’elle m’appelle avant l’ouverture, mais cette nuit je l’ai trouvée couchée et ce matin, elle ne peut pas se lever. »

Je vois d’ici cette vache par terre, en fièvre de lait, en train de vêler avec le col bien ouvert mais sans contractions… Normal, Mathilde les laisse consommer pas mal d’herbe avant le vêlage, avec le potassium qui favorise largement l’hypocalcémie.

Je découvre une vache qui a bon oeil à défaut d’avoir bon pied, pas de fièvre, une panse paresseuse, un coeur un poil rapide, pas de bouses derrière elle… une bonne petite fièvre de lait donc. Sauf qu’elle prépare son deuxième vêlage, que le col utérin est fermé, que les quatre quartiers sont souples et que je vois tout près d’elle une bouse coiffée d’un peu de sang. Dommage, mais il faut laisser tomber l’hypothèse fièvre de lait.

UN QUARTIER SALE

La fouille rectale ramène peu de bouse et toujours un peu de sang. Il m’inquiète, ce sang. Pour compléter l’examen, je tire chaque quartier. L’un d’eux ne contient pas de colostrum mais une sécrétion jaune et claire. Il y a une mammite à n’en pas douter, une mammite à toxines et c’est sans doute elle qui met cette vache à terre.

Vidange du quartier, perfusion, détoxifiants, calcium en quantité modérée et un antibiotique pour détruire ces colibacilles producteurs des toxines. L’après-midi, elle est toujours par terre, à 18 heures aussi.

J’arrive dans le pré un peu plus tard et je la trouve debout, bien facile à prendre. C’est déjà une bonne nouvelle, et l’autre bonne nouvelle c’est que maintenant, elle bouse très abondamment et fluide et sans une trace de sang. Elle vêlera le surlendemain, normalement.

Comme quoi, il n’y a pas que l’hypocalcémie pour mettre des vaches par terre au moment du vêlage. »

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière