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Médecines complémentaires
" Une autre approche de la santé du troupeau "

Le Gaec de Toulanay, dans le Finistère, utilise moins d’antibiotiques, sans dégradation de la situation sanitaire de l’élevage.

© DR

« Le fait de m’être formée et de recourir aux médecines complémentaires me permet aujourd’hui de voir mes vaches différemment », témoigne Marina Le Fournis, éleveuse installée à Plougonven avec 120 vaches en conventionnel. Marina fait partie d’un groupe de huit éleveuses finistériennes qui ont décidé de réduire l’usage des antibiotiques sur leur élevage. Motivées, elles ont constitué en 2015 un groupe AEP (agriculture économiquement performante), subventionné par la région, et animé par BCEL Ouest. Au-delà des nombreuses formations dont elles ont bénéficié sur l’aromathérapie, l’acupuncture, l’homéopathie, la phytothérapie, les remèdes naturels, etc., ces éleveuses ont également pu profiter de nombreux moments d’échanges. « C’est là le vrai plus de l’expérience, estiment-elles. Il faut se former avec des gens compétents, mais il faut aussi pouvoir échanger avec d’autres éleveurs qui avancent comme nous. » Les éleveuses sont unanimes. Cette initiative a changé le regard qu’elles portent sur leur troupeau, et elles agissent aujourd’hui davantage en préventif pour limiter l’apparition des maladies. « Si elles ont suivi le même parcours de formation, elles n’appliquent pas pour autant la même solution pour un symptôme et un diagnostic donnés, relève Marlène Guiadeur, de l’Institut de l’élevage. Chacune y répond à sa manière selon sa propre expérience et les échanges qu’elle a pu avoir. » Globalement, l’aromathérapie et l’acupuncture leur semblent plus faciles d’accès et l’homéopathie uniciste plus difficile à s’approprier. « Au-delà des remèdes proposés, ces formations nous sensibilisent avant tout à l’observation des animaux et élargit notre vision de la santé du troupeau, poursuit Marina Le Fournis. Cela nous pousse à nous poser les bonnes questions avant de penser d’emblée au traitement à appliquer… Personnellement, cela a changé aussi mon rapport aux animaux. J’ai l’impression d’être plus proche d’eux et plus respectueuse de leur bien-être quand je les soigne. »

Partager ses expériences avec celles des autres pour avancer

Après trois années, les résultats techniques et la santé mammaire des élevages du groupe ne se sont pas dégradés. L’analyse des consommations d’antibiotiques montre une diminution de 50 % de l’exposition des animaux entre 2015 et 2017, alors que le pourcentage d’échantillon de lait avec un comptage cellulaire individuel inférieur à 300 cellules par millilitre est resté stable dans tous les élevages.

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